mercredi 29 juin 2011

Speechless

Waking to these sounds again
I wonder how I'll sleep
Passing out is taking off into the stubborn deep
I'd like to meet a human who makes it all seem clear
To work out all these cycles and why I'm standing here
I'm falling

Over and over and over and over again now
Calling over and over and over and over again now

Running through my life right now
I don't regret a thing
The things I do just make me laugh and make me wanna drink
I'd like to meet a mad man who makes it all seem sane
To work out all these troubles and what there is to gain
I'm falling

Over and over and over and over again now
Calling over and over and over and over again now

Projecting what I want is always hard to know
But when it comes between my sights I'll let the damage show

I'd like to meet a space man, who's got it going on
Sailing through the stars at night until our world is gone
I'm falling

Over and over and over and over again now
Calling over and over and over and over again now

Over and over and over and over again now
Calling over and over and over and over again now

When you're standing on the side of a hill
Feeling like your day may be done
Here it comes
The strawberry smog
Chasing away the sun
Don't let those precious moments fool you
Happiness is getting you down
A rainbow never smiles or blinks
It's just a candy-colored frown

You were going on at half-past seven
Now it's going on a quarter 'til nine
All the angels want to know
Are you lost or treading water?
And you're going on your fifteenth bender
But you've only got a matter of time
Yes we've all got seeds to sow
Not everyone's got lambs to slaughter

When the night wind starts to turn
Into the ocean breeze
And the dew drops sting and burn
Like angry honey bees
That is when you hear the song falling from the sky
Happy yesterday to all
We were born to die

Sometimes you're filled with the notion
The afterlife's a moment away
You want to tell someone the way that you feel
But then you ain't got nothing to say
You fight for freedom from devotion
A battle that will always begin
With somebody giving you a piece of advice;
By the way you're living in sin

Now there's never gonna be an intermission
But there'll always be a closing night
Never entertain those visions
Lest you may have packed your baggage
First impressions are cheap auditions
Situations are long goodbyes
Truth so often to living dormant
Good luck walks and bullshit flies

When the headlights guide your way
You know the place is right
When the treetops sing and sway
Don't go to sleep tonight
That is when you see the sign
Luminous and high:
Tomorrow's not what it used to be
We were born to die
Happy yesterday to all
We were born to die




vendredi 24 juin 2011

Le cahier du chien noir

Un cahier traine dans mes affaires. J'y ai écrit peu de fois, sept fois précisément, à intervalles très irréguliers, mais je n'avais jamais réalisé la cohérence de ce qui s'y trouve jusqu'à aujourd'hui. Du 25 juillet 2008 au 3 février 2010, j'ai décrit l'arrivée et l'installation du chien noir. Au-delà des cahots et du bordel de la vie, j'ai compris quelque chose tout à l'heure en relisant ce cahier sans oeillères.

Dans le cahier du chien noir, je parle beaucoup de mes 16 ans. C'est vrai que s'il y a un premier jour du reste de ma vie, il est bien à 16 ans. Mais dans ce cahier, ce qui m'intéresse, ce n'est pas la nostalgie de cette époque, c'est la matrice qui se cache derrière. Je m'y demande à plusieurs reprises pourquoi le moteur tournait à 16 ans et plus à 21.

Dans le cahier du chien noir, je parle de pardon, comment il m'est impossible de l'accorder. J'avais complètement oublié que j'avais écrit cela. Mais j'ignorais, en écrivant ces mots, qu'il existait plusieurs sortes de pardon, certains plus simples que d'autres. On m'a dit il y a quelques temps que j'étais bien plus indulgente avec mon père qu'avec ma mère.

Dans le cahier du chien noir, je finis par ne pas faire de lien entre les différents textes. Je décris un moment, sans réaliser qu'il forme un ensemble avec ce qui le précède. Je me perçois comme un patchwork, sans voir l'ombre du chien noir derrière chaque mot, qui pend à chaque virgule, et saute à chaque apostrophe.

But I know better now. J'ai relu l'ensemble en commençant par la fin, ce qui a retracé, mot après mot, trait après trait, le dessin du chien noir. J'ai refermé le cahier sur cette image. Elle ne me quitte plus maintenant que j'ai la certitude de son existence.




samedi 18 juin 2011

When I was a child I was a Jedi

Quand j'étais petite, je...

- m'inventais des tas d'histoires avec les X-Men avant de m'endormir, incluant du danger, du sauvetage, des dilemmes, de la rebellion (Serval était mon préféré avec Malicia, par contre je détestais et déteste toujours Cyclope),

- faisais (souvent ?) des crises de colère en tapant du pied dans la chambre où je dormais avec mes parents, pendant qu'ils regardaient la télé dans le salon, calmes comme des buddhas,

- me disais parfois, rien que pour embêter mes parents, que ça serait "bien fait pour eux" si je devenais une gentille petite fille docile qui n'ouvre jamais la bouche, rien que pour leur montrer l'ennui de la chose,

- regardais mes K7 de Fantomette le dimanche avant le réveil de mes parents, en imitant vaguement ses pirouettes dans le salon, c'est-à-dire en sautillant partout sur ma Fantomobile imaginaire,

- rêvais que je sauvais tous les animaux du monde grâce à mes super-talents de vétérinaire, et que le monde entier venait me voir pour faire soigner ses animaux,

- adorais les méchants dans les histoires, leur rage me servait de catharsis,

- mimais Dragon Ball Z et le "kameameaaaaa", avec la boule de feu et d'énergie entre les mains, comme un condensé de colère qui prend forme,

- me décrivais comme "sensible" (mot utilisé environ 847218 fois pendant mon enfance), ce qui recouvrait une bien vaste réalité, de la susceptibilité mal placée jusqu'aux larmes authentiques face à la douleur des animaux, en passant par le chouinage en cour de récré.

J'ai à peine changé.




mercredi 15 juin 2011

The point between rage and serenity

Au commencement était la fiction.

Fantasia, les X-Men.

Rien ne m'a jamais autant attirée que les histoires de bons et de méchants, alors même que je renâcle de toutes mes forces à appliquer ces mots à la réalité. Mais les histoires de bons et de méchants ne sont jamais aussi simples qu'elles n'y paraissent, en réalité. Les deux où j'ai plongé tête baissée, sans jamais sortir la tête de l'eau, tournent avec le même moteur : des non-humains qui se battent entre eux pour savoir s'il faut défendre ou non les humains. Dans les deux, le pardon et la résilience jouent le premier rôle. Dans le schéma actantiel, selon les personnages, ils seraient à la fois les adjuvants et les obstacles, la conséquence et la quête. Attirée par ça, je le suis. How surprising.

J'aime les liens qui unissent, même malgré eux, les gentils qui auraient pu ne pas l'être aux méchants qui ont failli (à) être des gentils. J'aime le charme des faiblesses que cela crée aux uns et aux autres. Je n'aime rien tant que les voir chuter, pour se redresser ensuite. Story of my life. La beauté de la douleur ne fait aucun doute. Elle est magnifiée, sublimée, par ces jeux de miroirs entre (frères) ennemis. L'image que je garde de "X-Men: First Class" est celle de Charles Xavier hurlant lorsque Magneto tue Shaw. Mais cette image ne serait rien sans l'amour qui existe entre Xavier et Magneto.

En fait, ça me rappelle "Les Jolies choses", encore une histoire de soeurs ennemies, et le moment où Virginie Despentes écrit que les jumelles se sont construites l'une contre l'autre, et que l'une ne peut exister sans l'autre. De la même façon, j'aime quand les destins des héros et anti-héros sont attachés. L'intranquillité comme mode de vie, tant que leur ennemi existe. "Peace was never an option".

Et c'est là que le pardon et la résilience entrent en jeu. En vrai, dans ces histoires, ce n'est pas le combat du bien contre le mal. Dans le fond, je crois, ce sont des histoires de résilience, de capacité à se libérer de la rage et à voir plus loin que les traumatismes initiaux. La chute n'est belle que pour le dépassement qu'elle doit permettre.
Petite, j'aimais déjà voir les héros chuter. Je me délectais de leur agonie, attendant avec/sans impatience le moment où ils retrouveraient leur puissance. Mon épisode des X-Men préféré, celui où ils perdent leurs pouvoirs. Tout le dernier tome des Harry Potter ne semble exister que pour le retournement final de situation, lorsque la bataille tourne en faveur de l'Ordre du Phoenix. La recovery fonctionne toujours comme un climax dans l'histoire.

Et fiction ou réalité, tout le monde sait bien que c'est du pareil au même. Dans ma tête, je n'ai pas encore écrit la partie intéressante du chapitre où je retrouve mes pouvoirs (peut-être parce que je n'en ai jamais eus ?).