Un concours dans 2 semaines, car nous sommes à la fin de la khâgne. Une vie qui se dessine, car j'ai bientôt 20 ans. Je ne paniquerai surtout pas, parce que je suis calme cool lexomil.
Putain de bordel de lapin en string [désolée] quand-même. Je me retrouve face à des infinités (ou presque) de choix possibles, sans me sentir une merveilleuse capacité de discernement pour l'avenir. Comment savoir ?

Je ne sais pas où je serai l'an prochain : Lyon, dans le meilleur des cas, chez mes parents, dans le pire. Enfin, "le pire", cela voudrait surtout dire que je n'ai pas su être à la hauteur de mes ambitions. Que je n'aurai pas eu le concours après lequel je cours depuis presque un an, ni ne serai installée dans mon propre appart.
Ce qui me fait flipper dans tout ça, au fond, c'est que chacune de mes ambitions dépend uniquement de moi. J'aurais pu arriver détendue au concours, si j'avais travaillé régulièrement toute l'année. Et tout aurait été tellement plus simple.

Mais comme je suis très douée pour ça, je me suis placée dans une situation où j'aurai à me démener pour obtenir ce que je veux. Peut-être n'est-ce pas plus mal, mais cela exige un peu plus d'imagination. Et d'un coup, ma vie devient moins simple à imaginer. Sans l'Ens, serai-je acceptée à l'Eh*ss ? Le cas échéant, pourrai-je assumer financièrement un appart sur Paris ou limitrophe ? Sinon, si je me retrouve en master d'histoire, comment ensuite rejoindre les études qui m'intéressent réellement ?

Et je n'aborde que le côté scolaire de ma vie. Tous les autres aspects me semblent encore plus improbablement compliqués. J'oscille entre l'exaltation merveilleuse et le trou noir du vague. Incertitude, indécision.

Comme le monde entier le sait, je suis célibataire, même si je ne supporte pas ce mot qui me fait rentrer dans une catégorie sociale gentiment étiquetée. Il n'empêche que le résultat est le même : on s'ennuie drôlement.
Et mon attitude de super fille glamour sexy et séductrice en diable (ou pas) entre aussi dans les choix que j'ai à effectuer. Je peux décider de jouer le yéti qui n'a qu'une envie : rentrer dans sa caverne, ou je peux envisager la pseudo-séduction, ne sachant pas à quoi ressemble la vraie.
Ajoutons à ce choix qu'il me faut savoir sur qui jeter mon dévolu. Ce n'est pas comme si des tas de gens étaient à mes pieds, donc les perspectives se réduisent drastiquement. Enfin, malgré ça, je suis souvent capable d'avoir le béguin pour plusieurs personnes. Mais lorsqu'il faut passer à l'action concrète, je suis aux abonnés absents. Surtout en ce moment, je me justifie en me disant que ce n'est "pas le moment"

Peut-être que l'atmosphère "je-prends-des-décisions" de la fin de l'année scolaire m'aidera à me jeter à l'eau.
Qui sait ? Sûrement pas moi, en tout cas, pas pour l'instant. Incertaine, inassumée.

Mes 20 ans risquent d'être sportifs, dans tous les cas. L'année prochaine sera tellement une année de rupture, que tout va se décider cet été. Je n'aurai jamais eu autant de décisions à prendre en si peu de temps. Et c'est d'autant plus impressionnant que je suis momentanément en suspens, sur "Pause".
Dans quelques semaines, j'enclencherai "Fast Forward". Je serai capable, dans les jours qui suivront, de vous dire à quoi ressemblera ma vie pour les années à venir.

Pour l'instant, c'est "Pause".