jeudi 10 mars 2011
10/03/2011
15:38
Par Kalleidoscope
Blog
Tous les hommes de ma vie
Quand j'étais petite, je détestais la compagnie des garçons. Ce n'était même pas la peine d'en discuter, car j'aurais préféré mourir plutôt que parler normalement à l'un de ces specimens. Soit je vannais, soit je vannais. Le conflit comme mode de relation.
Il y a quelques semaines, sans vraiment le réaliser sur le moment, j'ai passé un cap dans ma révolution personnelle. Diane a dit : "Pauline, toi et moi, ça ferait une super coloc". J'ai ajouté : "On peut proposer à Will aussi !". Diane a répondu : "On préfère que ça soit une coloc de filles". Et pour la première fois de ma vie, la perspective d'être "entre filles" ne m'a pas réjouie.
Pourtant, ce n'est pas comme si je courais après la compagnie des garçons. Le collège non-mixte est loin de m'avoir vaccinée contre les aquariums féminins. Je suis passée en L, tout ça tout ça. Cf article ici (classe, la référence de moi à moi).
Moi et les garçons, c'est plus compliqué qu'une simple histoire d'attraction-répulsion. J'ai fini par comprendre, en tout cas je me plais à le croire, que je ne possédais pas entièrement les droits sur ces relations, de manière encore plus criante qu'avec les filles. Plus souvent qu'à mon tour, je me suis laissée surprendre par ces garçons qui avaient l'air d'accorder de l'importance à ma présence, alors que j'ai longtemps refusé d'en admettre même la possibilité : je croyais être soit transparente soit objet de désir, et ne voyais pas toutes les nuances possibles.
Sauf que, sans m'en rendre compte, j'ai progressivement baissé la garde. En recevant dans mes mains ce qu'ils me donnaient, en l'observant un peu circonspecte, en l'acceptant, j'ai moi aussi donné quelque chose. L'échange au lieu du conflit.
Et la séduction bien sûr, peut-être à mesure égale avec mon large éventail de séduction réservé aux filles. Je ne saurais dire qui des deux assiste le plus à mes grands numéros. Quelque part, c'est peut-être encore une volonté de domination. Mais bien foirée, dans ce cas : c'est eux qui se sont imposés à moi.
J'ai cru pouvoir l'éviter en le remplaçant par sa meilleure amie, mais il est revenu si frontalement que j'ai cédé.
Je pensais lui parler simplement pour rester proche d'elle, mais au final je lui parle plus qu'à elle.
J'avais toujours mis des gens entre lui et moi, mais il y a peu de temps ces barrières ont sauté.
Les hommes de ma vie sont ceux avec qui je ne voudrai jamais sortir. Au départ, je m'en suis assurée en leur collant une fille au cul à chacun, ou presque. Qu'ils sortent avec mes meilleures amies, qu'ils soient les complices pédés de mes potes, qu'ils soient des asexués entourés de filles, j'ai pris des garanties.
Et puis, plus rien. Mes "garanties" se sont révélées dans toute leur artificialité. Dévoilement de cette folie : j'ai des amis garçons.
J'ai juste accepté cette idée : ils sont les hommes de ma vie, sans que je sois la femme de la leur.
Il y a quelques semaines, sans vraiment le réaliser sur le moment, j'ai passé un cap dans ma révolution personnelle. Diane a dit : "Pauline, toi et moi, ça ferait une super coloc". J'ai ajouté : "On peut proposer à Will aussi !". Diane a répondu : "On préfère que ça soit une coloc de filles". Et pour la première fois de ma vie, la perspective d'être "entre filles" ne m'a pas réjouie.
Pourtant, ce n'est pas comme si je courais après la compagnie des garçons. Le collège non-mixte est loin de m'avoir vaccinée contre les aquariums féminins. Je suis passée en L, tout ça tout ça. Cf article ici (classe, la référence de moi à moi).
Moi et les garçons, c'est plus compliqué qu'une simple histoire d'attraction-répulsion. J'ai fini par comprendre, en tout cas je me plais à le croire, que je ne possédais pas entièrement les droits sur ces relations, de manière encore plus criante qu'avec les filles. Plus souvent qu'à mon tour, je me suis laissée surprendre par ces garçons qui avaient l'air d'accorder de l'importance à ma présence, alors que j'ai longtemps refusé d'en admettre même la possibilité : je croyais être soit transparente soit objet de désir, et ne voyais pas toutes les nuances possibles.
Sauf que, sans m'en rendre compte, j'ai progressivement baissé la garde. En recevant dans mes mains ce qu'ils me donnaient, en l'observant un peu circonspecte, en l'acceptant, j'ai moi aussi donné quelque chose. L'échange au lieu du conflit.
Et la séduction bien sûr, peut-être à mesure égale avec mon large éventail de séduction réservé aux filles. Je ne saurais dire qui des deux assiste le plus à mes grands numéros. Quelque part, c'est peut-être encore une volonté de domination. Mais bien foirée, dans ce cas : c'est eux qui se sont imposés à moi.
J'ai cru pouvoir l'éviter en le remplaçant par sa meilleure amie, mais il est revenu si frontalement que j'ai cédé.
Je pensais lui parler simplement pour rester proche d'elle, mais au final je lui parle plus qu'à elle.
J'avais toujours mis des gens entre lui et moi, mais il y a peu de temps ces barrières ont sauté.
Les hommes de ma vie sont ceux avec qui je ne voudrai jamais sortir. Au départ, je m'en suis assurée en leur collant une fille au cul à chacun, ou presque. Qu'ils sortent avec mes meilleures amies, qu'ils soient les complices pédés de mes potes, qu'ils soient des asexués entourés de filles, j'ai pris des garanties.
Et puis, plus rien. Mes "garanties" se sont révélées dans toute leur artificialité. Dévoilement de cette folie : j'ai des amis garçons.
J'ai juste accepté cette idée : ils sont les hommes de ma vie, sans que je sois la femme de la leur.