Ca a commencé par un demi-tour au niveau de Bondy. En fait non, ça a commencé par un gâteau acheté après un tour dans mon centre-ville. En réalité, ça a débuté il y a un an quand Harry-Matthieu rencontra Sally-Sarah (on a les références qu'on peut) en salle 301 à JJ (bucolique). C'est comme ça que je me suis retrouvée à l'anniversaire des 20 ans de Madieu.

Prenez une poignée de djeunz ("jeunesse oisive" dixit Coline), une grande maison avec grande piscine et grand jardin, et comme prétexte les 20 ans de Madieu. Agitez, et vous obtiendrez sans peine la meilleure façon de finir en beauté les vacances. Si vous considérez de plus que quelques-uns de vos meilleurs amis étaient présents, on comprend facilement qu'un séjour 3j/2n n'était pas suffisant.
Pour changer (n'est-ce-pas Sarah ?), j'étais parmi les derniers à partir, malgré mon intention de rentrer hier soir. Et si je ne m'étais pas souvenu que ma rentrée est demain, rien ne m'aurait choqué tout à l'heure dans la proposition de Sarah "Tu viens dormir à la maison ce soir ? Maintenant qu'on est toutes les 3 en vacances.."

Au commencement était la tarte aux pommes, achetée par Maëlle et moi (Madieu "Marine, il était bon le gâteau hier, c'est toi qui l'as fait ?" Moi, naïvement "Non non, on l'a acheté avec Maëlle" Madieu inquisiteur "Marine.. C'est toi qui l'as fait ?" Moi, toujours naïve "Non non, on l'a acheté !" Intervention de Nicolas "Réponds oui !" Moi comprenant "Aaaah oui ! Bien sûr je l'ai fait !"), et que nous nous sommes traîné dans le métro, avec nos sacs de trekkeuse. A la fin était la DS, dans laquelle je me suis faite raccompagner par deux amis de Madieu (Sarah "Mais ça serait plus rapide que vous preniez Marine dans votre voiture !" j'aime ce genre de remarques providentielles).
Entre les deux, j'ai bu (un peu -un peu !), j'ai ri (beaucoup), j'ai parlé/crié/chanté/conciliabulé (énormément), n'en déplaise à ceux qui seraient tentés de faire le classement inverse de mes occupations héhé.

Même en ayant montré à Sarah que je pouvais détester des gens, je dois me résoudre à être le type Oh-un-nouvel-être-humain-!-Trop-bien-! qu'elle se plait à décrire à propos de moi, et qui me correspond finalement plutôt bien. Je pouvais bien me cacher derrière Maëlle au début, prétextant "trop de gens" (et surtout pour le plaisir de dire "comme Germain"), très vite je me suis pliée aux contours de ceux que je ne connaissais pas ou peu.
Les données du problème de base étaient : les amis (et frères) de Madieu que je ne connaissais pas du tout, et ceux que je connaissais un peu car ils étaient en khâgne à JJ (nouveaux ou anciens), mais sans l'habitude de les fréquenter plus d'une soirée d'affilée.

J'ai certes eu 3h de moins que les autres pour faire connaissance, étant donné le demi-tour mémorable de Madieu ("MERDE ! LA VIANDE !"), il n'empêche que.
Du baby-foot à la piscine, au jardin d'Eden (mirabelles, framboises, pommes, figues, prunes), en passant par les pokers interminables, les discussions, interminables aussi, et les barbecue, j'ai un peu découvert chacun de ceux qui me paraissaient étrangers. Ce n'était en réalité pas si compliqué : pour ceux de JJ, il suffisait d'emboîter le pas aux filles qui les connaissaient très bien ; quant aux amis plus vieux de Madieu, il a suffi de coller Sarah pour aller leur parler.
Je n'ai pas tellement envie de m'étaler sur le contenu (parfois dossier, parfois délicat, parfois clashant) des conversations, mais ça m'a fait du bien. J'ai eu un faible pour Sarah, à 3h du mat' qui lance un sujet qu'elle sait parfaitement sans fin : parler politique avec les vieux amis de Madieu, capitalistes de droite, quand elle est communiste LCR. Nos mondes sont tellement différents qu'il était évidemment impossible de tomber d'accord sur les 3/4 des idées. Même si j'ai trouvé le moyen de lâcher Sarah sur quelques points où certains arguments adverses me parlaient plutôt bien.

Ca ne m'a pas empêchée de répondre "à gauche, toujours à gauche", quand l'heureux conducteur de la DS m'a demandé où j'habitais.