dimanche 10 octobre 2010
10/10/2010
04:29
Par Kalleidoscope
Blog
Ich werde eine Berlinerin sein
Ich war gewöhnt daran, auf Deutsch zu sprechen. Und dann vergass ich alles, weil ich von mir selbst separierte, vielleicht. Aber wenn ich Deutsch höre, hab' ich immer die selbe Reaktion, dass ich wie mich selbst fühle. Ein Gefühl von Fülle.
Oui, l'allemand, c'était mon trésor, mein froher Ort, wie man sagt. Ca l'est toujours d'ailleurs.
Ca a commencé à l'école primaire, après quelques heures de Frau Allelix en CM2. Je me souviens avoir pompeusement expliqué à ma grand-mère que je préférais l'allemand à l'anglais, parce que je jugeais ce dernier trop facile. Je me souviens avoir été la seule à savoir recopier "auf wiedersehen" sans faute dès la deuxième séance d'initiation. Je me souviens de tout cela et de bien plus, parce que j'en tire une de mes plus grandes fiertés. Mon trésor caché, my bonus track, mon joker quand je me sens normale.
Comme pour beaucoup d'autres choses, d'ailleurs, la valeur que prend l'allemand à mes yeux s'étalonne sur la valeur que ce talent de société prend aux yeux des autres, des profs notamment. Un jour, en faisant du tutorat à une collégienne de 6e, alors que j'étais en terminale, celle-ci me dit "Madame D a dit que tu avais été sa meilleure élève". Et j'ai choisi de le croire, parce que ses compliments étaient aussi rares que précieux.
Wenn die deutsche Sprache weit von mir flieht, fühle ich mich hilflos. Ce n'est pas parler anglais qui me fait me sentir bien. Ma première langue, après celles de ma mère bien sûr, c'est l'allemand. Deutsch hab' ich dich total lieb, ich bin verliebt in dich.
Il paraît que le moteur du langage est le désir, que l'inconscient est formé comme un langage. Je ne sais pas ce qui est le moteur de ce mouvement vers l'allemand, ich weiss nur, dass meine Liebe für fremde Sprache so stark wie meine Liebe für die Lesung ist. Mais il est vrai que tout ça, de toute façon, ça n'est qu'une histoire de mots. Ceux que j'ai entendus, ceux qui ont construit mon imaginaire, ceux qui m'ont bercée tant d'années.
Wörter von allen Ländern, vereinigt euch, ich brauche euch wie niemand jemals es gebraucht hat.
Oui, l'allemand, c'était mon trésor, mein froher Ort, wie man sagt. Ca l'est toujours d'ailleurs.
Ca a commencé à l'école primaire, après quelques heures de Frau Allelix en CM2. Je me souviens avoir pompeusement expliqué à ma grand-mère que je préférais l'allemand à l'anglais, parce que je jugeais ce dernier trop facile. Je me souviens avoir été la seule à savoir recopier "auf wiedersehen" sans faute dès la deuxième séance d'initiation. Je me souviens de tout cela et de bien plus, parce que j'en tire une de mes plus grandes fiertés. Mon trésor caché, my bonus track, mon joker quand je me sens normale.
Comme pour beaucoup d'autres choses, d'ailleurs, la valeur que prend l'allemand à mes yeux s'étalonne sur la valeur que ce talent de société prend aux yeux des autres, des profs notamment. Un jour, en faisant du tutorat à une collégienne de 6e, alors que j'étais en terminale, celle-ci me dit "Madame D a dit que tu avais été sa meilleure élève". Et j'ai choisi de le croire, parce que ses compliments étaient aussi rares que précieux.
Wenn die deutsche Sprache weit von mir flieht, fühle ich mich hilflos. Ce n'est pas parler anglais qui me fait me sentir bien. Ma première langue, après celles de ma mère bien sûr, c'est l'allemand. Deutsch hab' ich dich total lieb, ich bin verliebt in dich.
Il paraît que le moteur du langage est le désir, que l'inconscient est formé comme un langage. Je ne sais pas ce qui est le moteur de ce mouvement vers l'allemand, ich weiss nur, dass meine Liebe für fremde Sprache so stark wie meine Liebe für die Lesung ist. Mais il est vrai que tout ça, de toute façon, ça n'est qu'une histoire de mots. Ceux que j'ai entendus, ceux qui ont construit mon imaginaire, ceux qui m'ont bercée tant d'années.
Wörter von allen Ländern, vereinigt euch, ich brauche euch wie niemand jemals es gebraucht hat.