lundi 26 février 2007

Les mots des autres

Norma Jeane : "Il y a toujours deux côtés dans une histoire."

Céline : "C'est peut-être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir."

Boris Vian : "Rien de ce qu'il avait vu ne restait dans sa tête. Il était ivre, comme déséquilibré. Pour la première fois, il se demanda si l'on pouvait continuer à vivre après avoir détruit tous ses souvenirs. Ce ne fut qu'une idée fugace, qui le traversa l'espace d'un instant."

Clementine : "I'm just a fucked up girl looking for her own peace of mind."




jeudi 22 février 2007

?

C'est la crise des mots et la crise des images.
Ni mes phrases, ni mes photos, ne me plaisent.

J'ai perdu les formes des sentiments.




mardi 20 février 2007

Ibat obscura sola sub nocte

Tous les mots que j'avais à dire se sont changés en étoiles. (Apollinaire)

Si je n'ai même plus mes mots, alors.




dimanche 11 février 2007

Good night, my someone

Good night, my someone, Shirley Jones

Good night, my someone.
Good night, my love.
Sleep tight, my someone.
Sleep tight, my love.

Our star is shining its brightest light,
For good night, my love, for good night.

Sweet dreams be yours, dear, if dreams there be --
Sweet dreams to carry you close to me.
I wish they may and I wish they might.
Now good night, my someone, good night.

"True love can be whispered from heart to heart,
When lovers are parted," they say.
But I must depend on a wish and a star
As long as my heart doesn't know who you are.

Sweet dreams be yours, dear, if dreams there be --
Sweet dreams to carry you close to me.

I wish they may and I wish they might.
Now good night, my someone, good night.




vendredi 9 février 2007

I carry the sun in a golden cup

Le piège d'un blog est également ce qui en fait son avantage même : c'est un défouloir. Les articles où j'explique les lignes heureuses de ma vie ne sont pas vraiment légion, il faut le reconnaître. Et pourtant.
Par moments, je me prends en flagrant délit de trahison à moi-même. Je me suis promis depuis des années de ne jamais penser une vie comme une totalité, tout bien ou tout mal, mais de distinguer les lignes qui en constituent sa trame.

Il est vrai que j'ai connu des moments plus euphoriques que les mois qui viennent de passer. Certes, j'euphémise la khâgne-bis, quand je parle de fatigue. Et rien n'est plus frustrant que de vivre ça "seule", sans une bonne âme qui supporterait mes humeurs.

Néanmoins. Néanmoins.

Même si "those dancing days are gone", il n'en reste pas moins les traces au quotidien. Et je crois que je l'ai un peu trop occulté ces derniers temps, au nom d'un caprice et d'une dictature pro-perfection. L'exigence stalinienne de plénitude dans la perfection fait des ravages. J'ai tout voulu, en pensant que c'était possible. La petite fille de 5 ans qui sommeille en moi n'a pas tout à fait disparu.
Quoi ? Le monde n'est pas à mes pieds ? Scandale !

J'ai voulu :
Cuber Corollaire : réussir ma khâgne Corollaire second : travailler en permanence Voir autant mes amis que l'an passé Rencontrer encore des gens Sortir toutes les semaines Continuer les concerts Retourner au théâtre Gagner de l'argent Lire Mes exagérer ETC.

A moins d'être SuperWoman, je ne sais même pas comment j'ai pu envisager de tenir tout ça ensemble. Maintenant que j'en fais la liste, je réalise à quel point je me suis enflammée dans mes ambitions. J'aurais voulu être en même temps les 8 sprinteurs d'un 100 mètres, et gagner les 8 courses en même temps. L'impossible logique et moi.
Alors que reste-t-il de mes horizons ?

La principale ligne que j'ai su tirer jusque là, le fil de l'amitié (non ce n'est pas seulement un numéro en 08, vanté par Evelyne Leclerc), avec pour horizon la chaleur humaine. Celle qui réchauffe les nuits sans sommeil, et apaise les jours aveuglants.
"Tu m'donnes tes mains pour recevoir" chantait Louise Attaque dans mon baladeur, à la fin de l'hypo. Le même groupe m'assure que "tout ça c'est immense", depuis le début de la khâgne-1e-du-nom.
Comme je le disais dans un article précédent, la seule promesse tenue est en effet celle de l'amitié. Elle se réalise chaque jour, et c'est peut-être pour ça que j'ai tendance à la négliger. Pourtant, on peut la mesurer au courage que je déploie pour tenir en khâgne II, courage qui ne vient CERTAINEMENT PAS de moi.

La force me vient des sourires le matin, viens ici que je te fasse mes 4 bises et si tu ronchonnes je te fais mon numéro de la-fille-qui-aime-les-bisous, la force me vient d'une rue nommée d'après un révolutionnaire russe, et les lapins (concept, et non animal à grandes oreilles) qui ne sont pas toujours ceux que l'on croit (Sarah et Lorane, allez-vous apprécier d'être comparées à des lapins ?), la force me vient d'une princesse qu'on entretient dans l'illusion d'en être une, parce que ça fait son charme, le courage vient des compagnons de galère, bien plus que ça, des amis, eux aussi enrôles depuis deux ans et demi en prépa, la force revient quand je me récite les prénoms de mes amis, prière incantatoire même si faussement performative, pour moi qui suis toute tendue dans l'attente de passer un moment avec eux, la force me vient de tous ceux qui croient en moi à ma place,
la force des amis.

J'oublie trop facilement comment s'est passée l'année dernière. Les matins froids et les journées anonymes. Les professeurs désincarnés. Les soirs et les nuits à me prendre la tête entre les mains, parce que je ne savais plus comment faire pour l'oublier. Les coups de fil à n'en plus finir. Les éclats de voix entre mon père, ma mère, et moi.
Tout cela a disparu cette année. Il fallait bien remplacer, et l'explication unilatérale Khâgne-bis a pris le relais.

Il n'empêche que je porte en moi tout ce qu'ont bien voulu y laisser mes amis, au cours des deux années précédentes.

The sun in a golden cup.





mardi 6 février 2007

Les non-dits, les deuils et les pleurs

Comme s'il en pleuvait, Debout Sur Le Zinc

Tout se passe comme s'il en pleuvait
Tout se passe comme s'il en pleuvait
Des bleus à l'âme comme jamais
Des bleus à l'âme comme jamais

J'aimerais tant pouvoir te soutenir
Te faire croire deux minutes en l'avenir
Et te porter jusqu'au matin
Te prouver qu'il existe un lendemain

Sonne l'alarme
Baisse les armes

Tout se passe comme si tu savais
Tout se passe comme si tu savais
Tout sur tout, surtout le mauvais
Tout sur tout, surtout le mauvais

Dis moi ce que tu as à gagner
Dis moi ce qu'on a à gagner
A toujours jouer les Cassandre
A ne voir que le feu et la cendre

Baisse les armes
Sonne l'alarme

Tout se passe comme s'il en pleuvait
Tout se passe comme s'il en pleuvait
Des bleus à l'âme comme jamais
Des bleus à l'âme comme jamais

J'aimerais tant pouvoir te soutenir
Te faire croire deux minutes en l'avenir
Et te porter jusqu'au matin
Te prouver qu'il existe un lendemain

Tout se passe comme si l'on s'aimait
Tout se passe comme si l'on s'aimait
Sans que ne s'arrange jamais
Sans que ne s'arrange jamais

Les non-dits les deuils et les pleurs
Les non-dits les deuils et les pleurs
Le tout nimbé dans du silence
Dans lequel tu t'enfermes à outrance


Sonne l'alarme
Baisse les armes

Explique moi où est ce qu'il est dit
Que tout doit se jouer dans le drame
Que lorsque passent les années
Tout s'étiole rien n'a plus de charme
Moi j'ai fait le rêve éveillé qu'il existe de beaux lendemains
Ouvre les yeux ouvre les yeux donne-moi la main

Explique moi où est ce qu'il est dit
Que tout doit se jouer dans le drame
Que lorsque passent les années
Tout s'étiole rien n'a plus de charme
Moi j'ai fait le rêve éveillé qu'il existe de beaux lendemains
Ouvre les yeux ouvre les yeux je t'en prie donne-moi la main

[ Bande Son ]




samedi 3 février 2007

Quand j'serai grande..

.. Je ferai EricFassin.

Je ne sais pas à quel métier précisément ça correspond, mais je veux faire EricFassin.
Ca signifie "étudier ce qui est génial de façon géniale".

Moi j'veux bien.