jeudi 21 avril 2011
21/04/2011
22:17
Par Kalleidoscope
Blog
"She's the one"
J'ai vu un film récemment. Dans une des scènes, une petite fille explique son cours d'impro, où elle a appris à ne jamais refuser une proposition, jamais. Elle doit suivre le mouvement, sinon tous les autres crient "Die !".
Die yourself, oui. Moi je ne refuse pas les propositions. Tu veux partir n'importe où une semaine ? Moi je te suggérerai Stockholm et on partira ensemble. Tu n'es jamais allée à Londres et tu veux rattraper cette erreur ? Je t'avance le prix de ton billet, let's go girl. Tu aimes la lomographie et tu as envie de connaître bibliquement une photographe à ses heures perdues ? On filera à l'anglaise de la soirée où on s'est rencontrés. Tu aimerais découvrir ce qui se cache sous la perruque blonde et le rôle de cruche ? Viens, je vais te montrer les coulisses le soir-même. Tu es directeur de recherches dans un master improbable d'une école improbable et tu passes un peu par hasard dans mon lycée ? Je te suis à la trace, même pas tu peux t'échapper. Tu passes sur mon blog pour me dire que tu as envie de faire la même prépa que moi ? Mais viens voir ma classe, tu regretteras pas, promis, on en a pour des années toi et moi.
Tu es une idée sexy, tu me fais tourner la tête ? Je suis une infidèle, peu m'importe que les autres idées aient occupé mon esprit des années. J'ai quitté ma vocation séculaire de scientifique, pour la belle filière littéraire, sur un coup de foudre qui m'a pris 2 minutes montre en main.
Mais j'ai continué mon master alors que j'ai eu le coup de foudre pour la Cimade et Act-Up il y a bien longtemps. Die !
Mais j'ai fini l'année de cube alors que je pleurais chaque soir. Die !
Mais j'ai laissé passer des personnes dont j'étais amoureuse. Die !
En fait, j'ai les meilleures intuitions du monde, il faut juste que je les suive. Tu me crois pas ? Un exemple, j'ai passé une minute trente à choisir les villes où j'allais passer mon mois aux Stazunis, et chacune fut le meilleur choix possible. Ou encore mon appart, je l'ai vu, je l'ai Reconnu.
Attends, je te vois venir avec ton rationalisme à la "on ne peut pas juger ce qu'on n'a pas connu". C'est parce que tu n'as jamais vécu l'ivresse des 3 secondes où le cerveau, face à une idée sexy, se dit "She's the one" : appeler le CAPA, m'inscrire au théâtre, ajouter sur FB mes amis pas-si-virtuels du collège, ou encore lancer "Sana !!!" dans un couloir de RER, 4 ans après l'avoir perdue de vue.
Aucune raison de chercher plus, parce que je suis déjà pleine de mes idées géniales.
Des mauvaises langues diraient que j'ai trop d'idées, et que la quantité ne fait pas la qualité. Mais moi, moi, moi je sais faire la différence entre toutes mes idées. Je sais les pourries à la race et je sais les bombasses qui vont tout déchirer.
Parfois, je n'ose pas suivre les sexy, elles m'impressionnent un peu trop peut-être. Comment la présenter aux parents ? Vont-ils l'accepter dans la famille ?Hé salut, je te présente 'ça-fait-4-ans-que-je-suis-en-master-mais-je-ne-finis-pas', tu la kiffes cette idée, maman ? En vrai, mes parents sont accueillants. Ils seront peut-être un peu inquiets, ils le sont toujours, mais ils sauront avec moi que mon idée c'est la-meilleure-tellement-tu-peux-pas-test.
Parce que, même si pas vous, même si vous pas d'accord, moi-je-sais.
Die yourself, oui. Moi je ne refuse pas les propositions. Tu veux partir n'importe où une semaine ? Moi je te suggérerai Stockholm et on partira ensemble. Tu n'es jamais allée à Londres et tu veux rattraper cette erreur ? Je t'avance le prix de ton billet, let's go girl. Tu aimes la lomographie et tu as envie de connaître bibliquement une photographe à ses heures perdues ? On filera à l'anglaise de la soirée où on s'est rencontrés. Tu aimerais découvrir ce qui se cache sous la perruque blonde et le rôle de cruche ? Viens, je vais te montrer les coulisses le soir-même. Tu es directeur de recherches dans un master improbable d'une école improbable et tu passes un peu par hasard dans mon lycée ? Je te suis à la trace, même pas tu peux t'échapper. Tu passes sur mon blog pour me dire que tu as envie de faire la même prépa que moi ? Mais viens voir ma classe, tu regretteras pas, promis, on en a pour des années toi et moi.
Tu es une idée sexy, tu me fais tourner la tête ? Je suis une infidèle, peu m'importe que les autres idées aient occupé mon esprit des années. J'ai quitté ma vocation séculaire de scientifique, pour la belle filière littéraire, sur un coup de foudre qui m'a pris 2 minutes montre en main.
Mais j'ai continué mon master alors que j'ai eu le coup de foudre pour la Cimade et Act-Up il y a bien longtemps. Die !
Mais j'ai fini l'année de cube alors que je pleurais chaque soir. Die !
Mais j'ai laissé passer des personnes dont j'étais amoureuse. Die !
En fait, j'ai les meilleures intuitions du monde, il faut juste que je les suive. Tu me crois pas ? Un exemple, j'ai passé une minute trente à choisir les villes où j'allais passer mon mois aux Stazunis, et chacune fut le meilleur choix possible. Ou encore mon appart, je l'ai vu, je l'ai Reconnu.
Attends, je te vois venir avec ton rationalisme à la "on ne peut pas juger ce qu'on n'a pas connu". C'est parce que tu n'as jamais vécu l'ivresse des 3 secondes où le cerveau, face à une idée sexy, se dit "She's the one" : appeler le CAPA, m'inscrire au théâtre, ajouter sur FB mes amis pas-si-virtuels du collège, ou encore lancer "Sana !!!" dans un couloir de RER, 4 ans après l'avoir perdue de vue.
Aucune raison de chercher plus, parce que je suis déjà pleine de mes idées géniales.
Des mauvaises langues diraient que j'ai trop d'idées, et que la quantité ne fait pas la qualité. Mais moi, moi, moi je sais faire la différence entre toutes mes idées. Je sais les pourries à la race et je sais les bombasses qui vont tout déchirer.
Parfois, je n'ose pas suivre les sexy, elles m'impressionnent un peu trop peut-être. Comment la présenter aux parents ? Vont-ils l'accepter dans la famille ?
Parce que, même si pas vous, même si vous pas d'accord, moi-je-sais.