samedi 23 décembre 2006

Calme et tranquille ?

Les heures silencieuses sont les meilleures. Ce sont toujours celles où j'apprécie le mieux les heures que j'ai passées à m'amuser. Sur le coup, on se dit "je vis un moment exceptionnel", mais c'est après, quand le "j'ai vécu des heures exceptionnelles" s'impose, que le contre-coup de la fête se fait le mieux sentir. Un peu comme le reflux d'une vague contre le roc.

Ces heures tardives, où je me trouve soudain seule, après m'être saoûlée avec les bruits des corps qui m'entourent, sont des écrins de calme. Des écrins qui abritent des souvenirs riants, bruyants, excités, dansants, criants.
Et cet équilibre-là, cette alternance plutôt, c'est ce qui me fait vivre.

J'aime danser à n'en plus sentir la différence entre mes hanches et mes jambes, n'être plus qu'une unité mouvante au rythme des décibels. Hier soir, la fête pour la fin du concours blanc m'a rappelé ce que voulait dire "se lâcher". Je me suis mêlée aux autres, au son de Grease, d'Infernal, ou de Francky Vincent. J'ai joué le caméléon d'un style à l'autre, glanant des morceaux de conversation et d'amitié entre deux danses, sautant plus haut quand la chanson me plaisait. Toujours plus haut.
Et les quelques minutes de trajet dans le froid de la nuit, pour entrer dans un appart endormi. Je n'étais pas rentrée si tard (et il n'était que 3h pourtant) depuis tellement longtemps. C'était presque sorti de ma mémoire, cette sensation d'avoir la ville à moi, d'être en décalage avec le reste du monde, après avoir sacrifié toute mon énergie à ce défouloir organisé qu'est la fête.

C'est dans ces moments d'agitation extrême que la douceur de vivre apparaît. Je sais que l'expression est un cliché, et que personne ne devrait plus être autorisé à la dire sérieusement, depuis que les Inconnus ont inventé le groupe hard-rock "DouSSeur de vivre". C'est pourtant celle qui colle le mieux à ce que j'ai envie de dire.
Et ce que j'ai envie de dire est simple : j'aime vivre. J'aime vivre dans ce bonheur diffus qui m'entoure, dans la proximité des corps libérant la tension, et plus encore dans la proximité de mes amis. La douceur du calme et de l'ouverture, après l'angoisse de l'isolement et du stress khagneux.

Cette journée encore m'a prouvé à quel point il était doux de ne penser à rien d'autre qu'à soi, soi en rapport avec les autres. Et non pas penser aux autres en rapport avec soi. Si la différence paraît tirée par les cheveux, ce n'est qu'une apparence. C'est qu'au lieu de me dire "mon Dieu pourquoi telle personne adopte tel comportement avec moi", je me dis que je ne peux pas contrôler les gens et "ça passe ou ça casse". Fondamental, enfin ça l'est dans mon cas.
Tout ça pour dire que j'ai aimé parler avec une copine de l'an passé, dans le Malongo près de F. Ce fameux Malongo, l'an passé, me paraissait détenir une des clés de la vie sociale des khâgneux, cette même vie qui m'échappait absolument. Je réapprivoise ce lieu au fil des rencontres fortuites ou non. Ca passe ou ça casse. Et ça passe.

Ca passe aussi évidemment avec La Famille, mais ça a toujours passé. Les seules personnes avec qui je ne me pose pas de questions, et avec qui la douceur de vivre prend un tour particulier.
Ce soir, c'était notre Noël, comme nous l'avions fait l'an passé. Et ce soir encore, la douceur du présent et la douceur du souvenir étaient réunies. Maëlle a ainsi dédicacé en page 1 de Marylin dernières séances : "Si j'ai surtout des mauvais souvenirs de prépa, tu fais toujours partie des bons !". Matthieu, lui, a choisi de m'amadouer avec des chocolats et des caramels : "Je sais que t'adores ça et moi je t'adore donc je vais te faire plaisir...", en signant "ton souffre-douleur préféré".
Et c'est dans le silence de ma chambre que ces objets sont entourés d'une aura magique.

Comme la vie est douce dans un peignoir Bourriquet, même sur un trottoir glacé à une heure du matin. Je suis de nouveau passée de la douleur à la douceur.




mardi 19 décembre 2006

L'instant aux pattes de velours

Une chambre qui ressemble à une rêverie, une chambre véritablement spirituelle, où l'atmosphère stagnante est légèrement teintée de rose et de bleu.
L'âme y prend un bain de paresse, aromatisé par le regret et le désir. - C'est quelque chose de crépusculaire, de bleuâtre et de rosâtre ; un rêve de volupté pendant une éclipse.


(Baudelaire)
Voir aussi : Le post du même nom sur le photoblog




samedi 16 décembre 2006

Black-eyed



I was never faithful
And I was never one to trust
Borderlining schizo
And guaranteed to cause a fuss
I was never loyal
Except to my own pleasure zone
I'm forever black-eyed
A product of a broken home

I was never faithful
And I was never one to trust
Borderline bipolar
Forever biting on your nuts
I was never grateful
That's why I spend my days alone
I'm forever black-eyed
A product of a broken home
Black-eyed

I was never faithful
And I was never one to trust
Borderlining schizo
And guaranteed to cause a fuss
I was never loyal
Except to my own pleasure zone
I'm forever black-eyed
A product of a broken home
Black-eyed



La preuve :





mardi 12 décembre 2006

Black holes and revelations

Liste de non-dits et autres néants

* Je n'aime pas être célibataire

* Je n'aime pas être remplacée, question d'ego

* En réalité, mon ego n'est pour rien dans tout ça, car c'est bien plus qu'une question d'amour-propre

* Je n'ai pas confiance en moi

* Je ne crois pas pouvoir retrouver quelqu'un

* Je ne pense pas que ça vaille/vale (?) la peine de se donner du mal pour retrouver quelqu'un

* Un coup pour rien supplémentaire serait le coup de grâce

* Je suis une petite chose en sucre

* Je ne crois pas que la vie s'arrange comme par magie avec le temps, ni qu'à 35 ans je serai journaliste mariée 2 enfants

* Je me demande pourquoi j'ai cubé, sinon par amour-propre

* Je ne crois pas mériter mes résultats scolaires

* Je ne retiens pas les textes philosophiques, je n'ai lu aucun classique, et je ne sais parler ni anglais ni allemand

* J'ai les larmes aux yeux en regardant des montages vidéos de Friends, parce que ce n'est pas la réalité

* Je pleure souvent, sans savoir vraiment pourquoi

* Plus je regarde à quoi ressemblent les filles dans la rue, plus je me trouve hors-jeu

* Je ne suis pas athée

* Parfois, j'aimerais savoir bien m'habiller

* Tout à l'heure, j'aurais voulu crier pour me libérer d'un poids, mais je me suis souvenue que j'avais des voisins

* Quand j'ai vu le téléfilm sur Dalida, il y a 2 ans, ne j'ai pas pu m'empêcher de me reconnaître

* De toi, je me souviens de tout

* Plus je hais les gens et plus ils ont compté pour moi, parce qu'à l'offense, on mesure la peine

* J'ai à peine révisé mon concours blanc

* J'ai rêvé que j'avais peur de me suicider

* Il y a une partie de moi qui croit aux miracles envers et contre tout

Et au nom de cette partie-là, je sais que ça ira mieux plus tard.

[ Bande Son ]




dimanche 10 décembre 2006

Nous les écorchés vifs on en a des sévices

Encore un effort
On sera de nouveau calmes et tranquilles

calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles
calmes et tranquilles

un jour.

[ Bande Son ]




vendredi 8 décembre 2006

Du rire aux larmes

Rire à m'en muscler les joues.
Pleurer à m'en muscler les paupières.

Depuis quelques mois, à peu près la rentrée, je me disloque entre ces deux extrémités. Pas du tout fatigant. J'ai parfois l'impression que je pleure de rire simplement pour compenser les autres larmes. Je ris pour tout et n'importe quoi, comme ça a toujours été le cas chez moi. Mais les dernières semaines ont exaspéré cette tendance, à tel point que je sonne parfois faux à mes propres oreilles.
J'éclate de rire très sincèrement sur le coup. C'est bien, c'est joli, c'est la joie de vivre. C'est nerveux. La tension s'exprime à coups de glotte déployée. Les problèmes s'oublient et se noient dans l'ivresse du rire, à coups d'épisodes de Friends. C'est drôle, c'est joli, c'est commode.

Et puis surtout les larmes. J'ai pleuré plus souvent les derniers mois, et à chaque fois pour des raisons immédiates différentes, que dans toute ma vie entière (certes encore courte pour l'instant). Je rencontre un garçon, je pleure [EDIT : Non Coline, je ne parle pas de Tristan !], mon chanteur préféré apparaît sur un trottoir, je pleure, je stresse sur un devoir, je pleure, et on va arrêter la liste.
Pour le dire autrement, je reste sur le cul. Ce n'est pas du tout comme si j'étais givrée des glandes lacrymales en temps normal.
Je ne sais pas comment j'exprimais mes émotions avant, mais c'était de toute façon moins humide. Pas de parapluie à ouvrir quand j'étais heureuse, pas de vannes à refermer quand je ne l'étais pas. Ca ne me dérange presque même plus de pleurer devant d'autres personnes, ni même de dire que j'ai pleuré.

Et reviennent les fous rires, dans un cycle des sentiments aiguisés tranchant.

J'aurais presque envie de dire "bienvenue-dans-la-vie-humaine-des-humains-qui-font-des-choses-humaines-paraît-même-qu'ils-font-pipi-caca-et-parfois-qu'ils-dorment-aussi-mais-faut-pas-le-dire". Sauf que je n'ai vraiment PAS l'habitude de pleurer. Même les nuits blanches (plutôt noires en réalité) n'ont jamais été témoins d'autant de crises de larmes différentes.
Enfin, j'ai déjà beaucoup pleuré sur des périodes réduites, mais ça tournait autour d'un même problème. A présent, ça se fragmente, ça se kaléidoscopise, et au final je ne comprends pas. Je me surprends moi-même, lorsque je sens le vernis d'eau réchauffer mes joues.

De même que je ne comprends pas toujours mes fous rires, qui se libèrent simplement de ma poitrine, hors de mon contrôle.

La question est : que cherche à me dire mon esprit quand il ne contrôle plus mon corps ?




jeudi 7 décembre 2006

Un soir boulevard Rochechouart

Une apparition sur le trottoir, sous les éclairages de la Cigale. Un type sous un bonnet, qui a signé des autographes pour Coline et moi, avec le sourire et l'humour qui lui vont si bien. Et qui a disparu dans la nuit de Pigalle.

Et les larmes qui ont suivi, sous un réverbère sans la pluie, je les appelle larmes Delerm..




lundi 4 décembre 2006

Trying to find a balance

Aux fantômes de mes nuits : I used to live alone before I knew you
Il suffit de retrouver l'équilibre.

Mais un équilibre, ce n'est pas à deux que ça se crée ?




vendredi 1 décembre 2006

Hé bien ! la guerre.

(Un peu trop lu Les Liaisons dangeureuses)

Ca tenait en quelques mots, agrafés à un objet qui "prenait de la place dans mon sac depuis septembre".
En fait, la guerre est finie depuis longtemps, et je ne sais même pas si je l'ai gagnée.

PS : J'ai supprimé le système de commentaires, pour cause de spam. Si je trouve comment régler le problème, je le remettrai, sinon vous pouvez toujours vous servir de mon mail (kalleidoscope[at]free[point]fr)