vendredi 8 décembre 2006
08/12/2006
00:11
Par Kalleidoscope
Blog
Du rire aux larmes
Rire à m'en muscler les joues.
Pleurer à m'en muscler les paupières.
Depuis quelques mois, à peu près la rentrée, je me disloque entre ces deux extrémités. Pas du tout fatigant. J'ai parfois l'impression que je pleure de rire simplement pour compenser les autres larmes. Je ris pour tout et n'importe quoi, comme ça a toujours été le cas chez moi. Mais les dernières semaines ont exaspéré cette tendance, à tel point que je sonne parfois faux à mes propres oreilles.
J'éclate de rire très sincèrement sur le coup. C'est bien, c'est joli, c'est la joie de vivre. C'est nerveux. La tension s'exprime à coups de glotte déployée. Les problèmes s'oublient et se noient dans l'ivresse du rire, à coups d'épisodes de Friends. C'est drôle, c'est joli, c'est commode.
Et puis surtout les larmes. J'ai pleuré plus souvent les derniers mois, et à chaque fois pour des raisons immédiates différentes, que dans toute ma vie entière (certes encore courte pour l'instant). Je rencontre un garçon, je pleure [EDIT : Non Coline, je ne parle pas de Tristan !], mon chanteur préféré apparaît sur un trottoir, je pleure, je stresse sur un devoir, je pleure, et on va arrêter la liste.
Pour le dire autrement, je reste sur le cul. Ce n'est pas du tout comme si j'étais givrée des glandes lacrymales en temps normal.
Je ne sais pas comment j'exprimais mes émotions avant, mais c'était de toute façon moins humide. Pas de parapluie à ouvrir quand j'étais heureuse, pas de vannes à refermer quand je ne l'étais pas. Ca ne me dérange presque même plus de pleurer devant d'autres personnes, ni même de dire que j'ai pleuré.
Et reviennent les fous rires, dans un cycle des sentiments aiguisés tranchant.
J'aurais presque envie de dire "bienvenue-dans-la-vie-humaine-des-humains-qui-font-des-choses-humaines-paraît-même-qu'ils-font-pipi-caca-et-parfois-qu'ils-dorment-aussi-mais-faut-pas-le-dire". Sauf que je n'ai vraiment PAS l'habitude de pleurer. Même les nuits blanches (plutôt noires en réalité) n'ont jamais été témoins d'autant de crises de larmes différentes.
Enfin, j'ai déjà beaucoup pleuré sur des périodes réduites, mais ça tournait autour d'un même problème. A présent, ça se fragmente, ça se kaléidoscopise, et au final je ne comprends pas. Je me surprends moi-même, lorsque je sens le vernis d'eau réchauffer mes joues.
De même que je ne comprends pas toujours mes fous rires, qui se libèrent simplement de ma poitrine, hors de mon contrôle.
La question est : que cherche à me dire mon esprit quand il ne contrôle plus mon corps ?
Pleurer à m'en muscler les paupières.
Depuis quelques mois, à peu près la rentrée, je me disloque entre ces deux extrémités. Pas du tout fatigant. J'ai parfois l'impression que je pleure de rire simplement pour compenser les autres larmes. Je ris pour tout et n'importe quoi, comme ça a toujours été le cas chez moi. Mais les dernières semaines ont exaspéré cette tendance, à tel point que je sonne parfois faux à mes propres oreilles.
J'éclate de rire très sincèrement sur le coup. C'est bien, c'est joli, c'est la joie de vivre. C'est nerveux. La tension s'exprime à coups de glotte déployée. Les problèmes s'oublient et se noient dans l'ivresse du rire, à coups d'épisodes de Friends. C'est drôle, c'est joli, c'est commode.
Et puis surtout les larmes. J'ai pleuré plus souvent les derniers mois, et à chaque fois pour des raisons immédiates différentes, que dans toute ma vie entière (certes encore courte pour l'instant). Je rencontre un garçon, je pleure [EDIT : Non Coline, je ne parle pas de Tristan !], mon chanteur préféré apparaît sur un trottoir, je pleure, je stresse sur un devoir, je pleure, et on va arrêter la liste.
Pour le dire autrement, je reste sur le cul. Ce n'est pas du tout comme si j'étais givrée des glandes lacrymales en temps normal.
Je ne sais pas comment j'exprimais mes émotions avant, mais c'était de toute façon moins humide. Pas de parapluie à ouvrir quand j'étais heureuse, pas de vannes à refermer quand je ne l'étais pas. Ca ne me dérange presque même plus de pleurer devant d'autres personnes, ni même de dire que j'ai pleuré.
Et reviennent les fous rires, dans un cycle des sentiments aiguisés tranchant.
J'aurais presque envie de dire "bienvenue-dans-la-vie-humaine-des-humains-qui-font-des-choses-humaines-paraît-même-qu'ils-font-pipi-caca-et-parfois-qu'ils-dorment-aussi-mais-faut-pas-le-dire". Sauf que je n'ai vraiment PAS l'habitude de pleurer. Même les nuits blanches (plutôt noires en réalité) n'ont jamais été témoins d'autant de crises de larmes différentes.
Enfin, j'ai déjà beaucoup pleuré sur des périodes réduites, mais ça tournait autour d'un même problème. A présent, ça se fragmente, ça se kaléidoscopise, et au final je ne comprends pas. Je me surprends moi-même, lorsque je sens le vernis d'eau réchauffer mes joues.
De même que je ne comprends pas toujours mes fous rires, qui se libèrent simplement de ma poitrine, hors de mon contrôle.
La question est : que cherche à me dire mon esprit quand il ne contrôle plus mon corps ?