jeudi 29 septembre 2005
Kiss me, Sixpence None The Richer (chanson toute mièvre, mais que j'ai ressortie des placards. parce que.)
Kiss me, out of the bearded barley
Nightly, beside the green, green grass
Swing, swing, swing the spinning step
You wear those shoes and I will wear that dress
Oh, kiss me beneath the milky twilight
Lead me out on the moonlit floor
Lift your open hand
Strike up the band and make the fireflies dance
Silver moon’s sparkling, so kiss me
Kiss me down by the broken tree house
Swing me upon its hanging tire
Bring, bring, bring your flowered hat
We’ll take the trail marked on your father’s map
Oh, kiss me beneath the milky twilight
Lead me out on the moonlit floor
Lift your open hand
Strike up the band and make the fireflies dance
Silver moon’s sparkling, so kiss me
Oh, kiss me beneath the milky twilight
Lead me out on the moonlit floor
Lift your open hand
Strike up the band and make the fireflies dance
Silver moon’s sparkling, so kiss me
So kiss me
So kiss me
A.,
Si tu savais comme je te hais,
comme je te méprise,
comme je t'en veux.
Je t'en veux de m'avoir rendue suspicieuse,
de m'avoir fait perdre toute confiance en moi,
de m'avoir rendue méfiante,
de m'avoir fait perdre confiance en les mots.
Comment réapprendre à croire les mots ? Comment me sortir de ma paranoïa ? Comment réapprendre la confiance ?
C'est fou comme un seul mois avec lui a pu me changer. L'ombre de son hypocrisie plane encore sur moi, à un point que je n'imaginais pas, avant d'avoir de nouveau un copain. Avant de me rendre compte que je suis devenue parano, à cause de ce Dom Juan des temps modernes (j'allais dire Tartuffe, mais cette enflure a au moins le mérite d'avoir des sentiments).
Encore un combat contre moi-même qui s'annonce.
Heureusement que j'ai mon fardeau préféré, et que je l'aime. Je vais changer, pour lui.
(je t'aime)
jeudi 22 septembre 2005
Ca fait trois jours que je ne les ai pas vus (trois jours, déjà ?), alors forcément je me sens un peu désoeuvrée, un peu perdue, un peu sans but. J'ai beau leur envoyer des tonnes de textos, passer deux heures de philo à envoyer des sms (et être regardée de travers par ma voisine, au passage, ben quoi ? elle a jamais vu un portable ?), je n'ai pas l'habitude.
Oublier le reste du monde.
Je préfère oublier que le monde existe, quand il ne sont pas là. Et comme il faisait beau quand je suis rentrée des cours, je suis resortie pour aller au parc de mon quartier. Enfin, le parc "de mon quartier" a pour particularité d'aller biiiiien au-delà de mon quartier. En fait, c'est un véritable espace naturel (et si, ça existe même dans le 93) qui recouvre plusieurs hectares.
La campagne à deux pas des HLM.
Oublier le reste du monde.
En cherchant un endroit où j'étais il y a quelques jours, et que je n'ai pas retrouvé d'ailleurs, j'ai poursuivi mon chemin. Hors des sentiers battus. J'ai pris chaque chemin de traverse, j'allais comme j'en avais envie. Je me suis enfoncée de plus en plus dans cette campagne urbaine, toujours un peu plus loin de mon quartier, un peu plus loin du monde.
Me retrouver seule.
Oublier le reste du monde.
Parce que ça n'a pas duré longtemps, mais pendant près d'une heure, plus rien n'a existé. Seuls quelques sms à lui, à Coline, me rattachaient au monde. J'errais de sentier en sentier, en me disant à chaque pas que j'aurais aimé m'arrêter là et me faire oublier du monde. J'ai aussi pensé que je voulais lui faire découvrir cet endroit, et pile à cet instant, comme par magie, elle a téléphoné. Je lui ai dit que je m'étais perdue, et elle s'est moqué de la citadine-banlieusarde-familière-uniquement-des-HLM que je suis.
Si seulement tu avais pu voir ma campagne à moi.
Oublier le reste du monde.
J'ai trouvé où j'irai me réfugier chaque fois que je voudrai oublier que le monde existe.
Quelque part entre Montreuil et Fontenay, dans un parc dont j'ai découvert l'étendue et la magie cet été.
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Le reste du monde, Luke
Si tu veux que les rêves sortent
Comme un bateau s'inonde
Détruis les ombres, détruis les ombres
Et répands-toi
Comme un éclair sur les rancoeurs
Des âmes pudibondes
Elles auront toujours de quoi suffoquer, crois moi
Si tu veux battre le coeur
Comme un tonnerre gronde
N'obstine que l'âme, cette seule denrée,
Puis défends-toi
Contre la vertu de ceux pour qui l'amour
N'est qu'un mouvement que l'on peut faire de haut en bas
Oublie le reste du monde
Oublie le reste du monde
Car le monde t'oubliera
Ne rate pas cette danse que l'on te propose
Que toutes tes nuits vomissent les jours sans lendemain
Sois nébuleuse, comète ou albatros
Mort au malin
Mort au malin
Mort au malin
Oublie cette vie sous la chaleur des cellophanes
Oublie l'esquive des dos courbés, sois matador !
Pour les impies, pour les profanes
Merde à la mort
Merde à la mort
Merde à la mort
Oublie le reste du monde
Car le monde t'oubliera..
mercredi 21 septembre 2005
"Et puis tous ces gens avec qui on a pas de souvenirs."
Nous sommes le 21 septembre, et je n'ai toujours pas réussi à me faire à l'idée que j'ai changé de lycée. J'ai tellement peur que ça ne change pas d'ici la fin de l'année. Tellement la peur au ventre de
regretter jusqu'au bout.
Parce que pour la première fois, je me suis laissée entraîner par le prestige.
Depuis le CE1, je crois, jusqu'en 3e, je clamais haut et fort que je voulais faire vétérinaire. Je savais que c'était dur, je savais que le concours était très sélectif, mais je m'en fichais. Je voulais le faire, et il était certain que j'allais le devenir. Des doutes ? Quels doutes ? Et puis j'étais heureuse de vouloir exercer un métier aussi sérieux et bien payé. Je me souviens même des vannes de ma tante ("T'occuper des sales bestioles ? Mais c'est nul"), mais j'étais au-dessus de tout ça. Je savais ce que j'allais être plus tard.
Mais il y a eu la 3e. La journée portes ouvertes de mon lycée. C'est là que j'ai découvert la section Littéraire. Et le coup de foudre a été immédiat : ça a été un véritable tremblement de terre qui a remis en cause mes certitudes les plus profondes. Le théâtre, les livres, la littérature, la culture générale. Je me suis aperçue que c'était ça en réalité qui me faisait vibrer. En quelques jours, j'ai tout mis en chantier et j'ai choisi la voie du journalisme.
Alors j'ai dit merde à la S, j'ai dit merde au prestige de "la meilleure filière du secondaire", j'ai dit merde à mon père, j'ai dit merde à mon ancienne vocation.
C'était un choix profond, et la suite m'a donné raison : j'ai passé deux années formidables en 1e et terminale L, d'autant plus que la majorité des élèves y était venue par choix et non par défaut. Je m'y suis davantage cultivée qu'en apprenant à faire des équations, et j'ai confirmé mon goût pour les matières littéraires, avec un gros coup de foudre pour la philo. A tel point que mes notes étaient plutôt bonnes, avec un bac mention bien.
Alors forcément, quand j'ai voulu passer en prépa, la "conseillère d'orientation" (qui était beaucoup plus que ça en fait) a fait une moue réprobatrice : "Tu veux aller à JJ ? Mais tu peux faire mieux, quand-même, Marine.." Ben non. Désolée. Je fais ce que je veux, et non ce que je peux. J'ai laissé Justine aller toute seule à F (où je suis à présent), et je me suis obstinée dans mon choix d'une pédagogie innovante, plutôt que dans celui de la rentabilité aux concours. Dans ma liste de voeux, je n'avais qu'une seule prépa : JJ.
Là encore, j'ai dit merde aux prépas parisiennes, j'ai dit merde à mes prétendues capacités, j'ai dit merde au prestige.
Et là encore, j'ai eu raison : l'année que j'ai passée à JJ a été la meilleure année de ma vie, ma plus belle expérience, riche humainement et intellectuellement. (Elle est derrière moi,
too bad.)
Mais c'est à ce moment-là que ça a commencé à foirer. Où mes bons résultats m'ont entraînée à faire ce que je peux, et non ce que je veux.
Parce que même si j'aimais la philo, même si mes résultats médiocres dans cette matière pendant quelques mois m'empêchaient tout passage en option philo, j'aimais bien davantage mes amis. Et puis, l'option philo ne se faisant pas à JJ, ma (petite) déception de ne pouvoir la choisir (et donc changer de lycée) était largement compensée par la joie de rester avec mes amis. Je préférais choisir en 2e année une matière que j'aime moins et rester avec ceux, amis et profs, qui avaient permis ma réussite en 1e année.
Mais il y a eu le deuxième concours blanc, en avril. Et il y a eu mon 15 en philo. Et il y a eu cet éclair dès que j'ai vu la note "Je peux passer en philo". Alors j'ai foncé sans réfléchir. J'ai suivi JB qui avait toujours voulu passer en spé philo, et j'ai suivi les conseils de mon prof de philo "Je pense que vous seriez bien à F" Je n'ai pas choisi la prépa-jumelle de JJ (qui se trouve à St-Ouen), je n'ai pas fait le choix du coeur. J'ai écouté ce qu'on m'a dit, et j'ai fait le choix du prestige.
Pour la première fois de ma vie, j'ai fait ce que j'ai pu, et non ce que j'ai voulu.
Comme je le regrette à présent.
Je crois que je préfère ne pas penser au choix que j'aurais fait, si j'avais su en avril tout ce qui se passerait pendant l'été. Si j'avais su à quel point il était vital pour moi de les voir, lui, elles. A quel point je meurs d'envie de les rejoindre maintenant dans leur voyage d'intégration en Bourgogne. D'être montée dans le car hier matin, quand j'ai été les voir avant leur départ.
4 jours. Mais c'est une éternité, si vous saviez. Je reviens presque chaque jour à JJ, qui se trouve sur mon chemin. Alors 4 jours.
Faites passer le temps plus vite, projetez-moi en avril, quand on se retrouvera
enfin.
En attendant, je compte les heures, je compte les jours.
Je ne ferai plus jamais le choix de la raison.
samedi 17 septembre 2005
Petit montage de vacances, par
-ici-
Il y avait d'autres montages possibles, mais j'ai eu la flemme.
Si quelqu'un me trouve où ont été prises les photos, il gagne le droit de rejouer.
mercredi 14 septembre 2005
C'était mon pire cauchemar. J'ai lutté des jours et des nuits contre moi-même, contre son fantôme, contre ma haine, ma rancoeur et ma frustration, je me suis battue jusqu'à m'y perdre moi-même.
Et je vais devoir recommencer. Une fois de plus, une fois de trop.
Attention à l'atterrissage.
samedi 10 septembre 2005
C'est définitif, je suis sortie de ma carapace.
Un mail de Sarah et je pleure comme une madeleine.
Ca fait 18 ans que je n'en étais pas sortie.
(Le titre est volontairement pathétique.)
(Ah oui, aussi, pour les élèves de ma classe d'hypo, je remets les prénoms en entier.. Ils ne sont pas des initiales)
Maëlle a été acceptée à l'IEP de Rennes. J'ai crié "C'EST GENIAL", en comprenant aussitôt après pourquoi Sarah pleurait en m'annonçant la nouvelle.
Il n'y aura plus d'hypokhâgne, il n'y aura plus de nous fusionnés.
Coline
Sarah
Maëlle
Marion
Fatima
Nicolas
Comme une envie de répéter ces prénoms, de les scander, jusqu'à ce qu'ils perdent leur sens. De les hurler, peut-être, en pensant que ça nous fera revenir tous ensemble.
Comme une envie de reprendre Sarah dans mes bras, de ré-écouter "Depuis toujours" de Louise Attaque, de refaire le chemin vers la Fête de l'Huma avec elle. Mais cette fois, lui dire tout ce qui hurlait en moi, et ne pas me contenter de pleurer. J'aurais aimé ne pas me contenter de mes sourires embués et de mes "Ca va passer".
Evidemment que ça va passer, évidemment qu'on la fera cette année, même à distance les uns des autres. Comme si on avait le choix.
Mais on sera moins forts.
Mais on rira moins.
Mais on se défoulera moins entre nous.
Louise Attaque nous chantait "Dis, est-ce-que tu penses qu'il faut arrêter là ?" ("noon" dixit Sarah) "Dis, qu'est-ce-que tu vois ? Est-ce-que nous deux, c'est immense ?" (ça l'était, et ça le sera) "Le tour du monde, ça je sais faire" (oui mais pas toute seule) "Les jours ne sont pas éternels" (ni l'hypo)
Il y a eu l'après-midi qui a commencé au Quick, et qui a fini dans mon lycée (enfin, celui de mon hypokhâgne). Non je ne pourrai jamais en décoller, tant que mes amies y seront. Non je ne pourrai pas en décoller, tant que Coline et moi parlerons. Non, je ne partirai pas de la cour de récré qui prend des dimensions d'infini, non je ne quitterai pas la 302 et les fous rires qui la hantent. Il a juste fallu que Sarah appelle "Alors Marine, tu viens à la Fête de l'Huma ?" pour que je me décide à partir.
Partir oui, mais pour retrouver mes amies.
Et cette soirée à la Fête de l'Huma, Sarah arrivant en pleurs comme je l'ai dit. Tout le trajet à nous deux, les non-dits, les regards, les pas côte à côte, un chemin parallèle parce qu'on ne s'éloignera jamais. Parce qu'on est attachées (au sens fort du terme) l'une à l'autre. Les uns aux autres. Et puis rejoindre Nicolas, une fois arrivées sur place.
C'est un moment étrange et insaisissable celui où on sent tout à coup, où on sait, qu'on peut tout dire. Le moment où j'ai définitivement été apprivoisée. Je sais que c'était aujourd'hui, mais je ne saurais pas exactement quand. Etait-ce quand Coline m'a dit "Mais pourquoi tu leur en parles pas ? Ce sont tes amies !" ? Etait-ce quand Sarah a dit "Je dois faire le deuil de mon hypokhâgne", ce qui est à peu près ce que je ressentais aussi ? Etait-ce quand on s'est posés dans ce coin reculé de la Fête pour parler de choses plus et moins sérieuses ?
Toujours est-il que j'ai parlé, moi aussi. Et malgré mes gros sabots, j'ai pu dire des choses, un peu. J'étais même prête à en dire plus, si j'avais continué sur ma lancée. Mais pas trop d'un coup. Même si ça fait un an jour pour jour que l'on s'est parlé pour la première fois, un an que l'on ne s'est pas quittés, et un an qu'il a fallu pour m'apprivoiser totalement.
Alors, oui, Maëlle, même si tu ne liras sûrement pas ça, tu vas nous manquer, me manquer. Tout comme Fatima et Marion me manquent, tout comme mon lycée me manque déjà.
Marion Maëlle Sarah Fatima Coline Nicolas
Mais parfois, il y a des projets. Une année de fac, une colocation à trois. Une vie qui recommencera.
On pourra "faire le monde ensemble".
lundi 5 septembre 2005
Je crois que je ne vais pas m'y faire. Je sais que c'était seulement le premier jour, que je n'ai eu que 2 heures de cours, et que l'odieuse-à-côté-de-moi ne représente qu'1/60e des élèves, mais quand-même. Quand-même. Ce n'est pas ma place.
Ma place n'est pas dans une prépa où les classes contiennent 60 élèves
Elle n'est pas dans un lycée où on te dit "Oh tu verras, ce prof est vraiment gentil, il ne te fera jamais pleurer pendant une colle"
Elle n'est pas dans un lycée où l'odieuse-à-côté-de-moi souffle toutes les 30 secondes, genre "Mais qu'est ce qu'il est con ce prof"
Elle n'est pas dans un lycée où le prof semble se ficher que personne n'ait lu l'oeuvre en entier
Elle n'est pas dans un lycée où une élève peut flamber en répondant à toutes les questions de culture générale du prof, que même à Questions pour un Champion, ils n'oseraient pas poser
Elle n'est pas dans ce lycée froid, aux couloirs et escaliers enchevêtrés.
Alors j'essaie de garder la bonne humeur acquise dans les transports avec Fabien, parce que c'est pas du luxe d'arriver dans ce lycée en ayant passé 30 minutes à plaisanter. Et de tomber ensuite directement sur JB, qui arrive en vélo, en bon Parisien qui se respecte.
Alors je reste avec JB, parce que lui aussi est très fier d'être à F., en plein coeur d'un des meilleurs quartiers parisiens, et parce lui non plus, cependant, n'a pas l'air à sa place. A la fin des cours, à 10h, on rédige notre lettre de démission à la prépa qui nous avait envoyé une réponse positive la première. Posés place St-Michel, on invente des formules aussi ridicules les unes que les autres, quand je vois Mylène.
Mylène, c'est une fille que je connais depuis la 6e, mais avec qui je n'ai vraiment parlé qu'à partir de la Terminale. J'allais dans les salles de 1e, voir Charlotte qui avait redoublé avec elle, et on s'est vraiment connues à partir de ce moment-là.
Alors forcément, la voir ici, apparaître comme de nulle part, après mes 2 heures de cours peu chaleureuses, ça m'a fait chaud au coeur. JB s'est imposé de lui-même dans la conversation, puisque je ne l'avais toujours pas présenté, et on a discuté comme ça pendant une grosse demie-heure, entre anecdotes de prépa et anecdotes de ma vie antérieure au lycée.
Et repartir avec JB, errer dans les rues du 5e, entrer dans des boutiques, rire de tout et n'importe quoi, des coques de portable ridicules, de ses sprints soudains sans raison. Et finalement se séparer vers midi, parce qu'il est quand-même temps de manger.
Tout reprend dans l'après-midi : pendant le cours de lettres, j'avais envoyé un sms à Coline, pour lui demander à quelle heure je pouvais l'attendre à la sortie du lycée. Du coup, après un peu de lecture et une sieste d'1/4 d'heure, je resors pour l'attendre devant la grille.
Mais arrivée à 16 heures devant le lycée, avec l'intention de papoter avec Coline et les filles, je suis repartie après 18 heures, en ayant même travaillé en 302. Alors bon, couper le cordon avec mon lycée, des clous. Mon lycée, c'est celui de mon hypokhâgne. Et même si je passe une bonne année à F, il n'y aura pas de grèves comme l'an dernier, il n'y aura pas de squatt de glacier pas cher, il n'y aura pas de sandwicherie à 2€, il n'y aura pas de prof d'histoire avec un stock de blagues qui m'est tout réservé rien qu'à moi, il n'y aura pas de squatt en 302, et tout ce qui me disait "Non Marine ne pars pas".
Après la rentrée de Vendredi où j'étais déjà montée dans les salles, je suis donc revenue. Et à chaque pas, croiser une figure familière, un sourire, une accolade. De Sarah qui me réveille "Vas-tu passer devant moi sans me calculer ?" à Katarina et son "Tu vas nous manquer" quand on est sorties, il n'y a pas eu un seul instant sans que je regrette à moitié d'avoir changé de lycée.
Il y avait Bianca que je n'avais pas vue depuis mon anniversaire.
Il y avait le prof d'histoire, avec qui j'ai discuté, et qui en a profité pour me sortir une blague sur mon prénom et la mer Baltique tellement nulle que j'en ai ri, parce que ce prof me tue.
Il y avait tous ces sourires étonnés, Ah ben t'es revenue, et les Mais je croyais que t'étais à F. !
Il y avait mon prof d'allemand tout sourire de me revoir.
Il y avait les hypo venant de mon ancien-ancien lycée : Emilie-la-copine-de-Fabien, Samia-la-L-adorable-qui-a-toujours-la-pêche, et Baptiste qui n'avait pas hésité à m'accoster dans la rue, alors qu'on ne s'était jamais parlé, pour avoir des renseignements sur la prépa.
Il y avait Lorane et Coline, avec qui on a essayé de travailler en 302, sans vraiment y parvenir.
Enfin bref.. En 2 heures, j'ai eu un concentré de ma meilleure année scolaire et de ma vie antérieure pré-bac.
La vie antérieure.
Parce qu'il y a l'avant-hypokhagne et l'après-hypokhagne.
Et je ne suis chez moi que dans le lycée où j'ai fait mon hypokhâgne. Et aussi péremptoire que cela puisse paraître, je ne me sentirai jamais aussi bien dans une école que dans ce lycée. Quand j'étais en hypo, j'aimais revenir dans mon ancien lycée, mais c'était tout de même un monde à part avec ses petites guerres et ses souvenirs qui me pesaient. Là, quand je reviens dans ma prépa -je n'arrive même pas à dire "ancienne"- le moindre mur m'est chaleureux.
Tout me dit "Rentre, fais comme chez toi, reste même", enfin c'est surtout Coline qui me dit ça.
Coline à qui j'ai envoyé un sms le matin pour lui demander à quelle heure elle finissait, parce que je voulais l'attendre à la sortie du lycée.
Et je me sens comme cette chanson de Delerm "J'étais passé prendre le thé, et j'ai passé la nuit".
dimanche 4 septembre 2005
Dans la catégorie "Mes pertes de temps favorites" (merci à Elsa qui m'a envoyé le questionnaire ^^) :
- Cap ou pas cap de dire je t'aime à quelqu'un que tu n'aimes pas ?
Cap, sauf si c'est quelqu'un de gentil qui m'aime (genre les méchants, je m'en fous, et ceux qui m'aiment pas, je m'en fous aussi)
- Cap ou pas cap de dire à toutes les personnes autour de toi ce que tu penses vraiment d'eux ?
Cap, et déjà fait (pas pour "toutes" mais bon)
- Cap ou pas cap de laisser partir la personne que tu aimes pour qu'elle soit heureuse ?
Je pense qu'on a pas le choix dans ce cas-là.. Enfin, cap quand-même, je pense.
- Cap ou pas cap d'aimer quelqu'un sans l'avoir vu ?
Cap' et déjà fait
- Cap ou pas cap d'arriver et de l'embrasser même si t'es la (le) seul (e) a l'aimer ?
Sûrement pas cap'
- Cap ou pas cap de dire au monde entier que tu l'emmerdes ?
Cap' (et déjà fait sur msn)
- Cap ou pas cap de partir maintenant avec moi au bout du monde ?
Cap (ça dépend qui en fait)
- Cap ou pas cap de partir sans te retourner ?
Cap
- Cap ou pas cap de passer toute une vie sans dire « je t'aime » ?
Pas cap
- Cap ou pas cap d'arrêter de faire des blogs à la con qui se ressemblent tous ?
Cap, je suis pas toxico non plus lol
- Cap ou pas cap de courir dans la neige à 5h du matin parce que t'as fait un pari avec ton n'amoureux ?
Cap
- Cap Ou pas cap de laisser 45 commentaires à toi tout seul sur le blog de quelqu'un juste pour son sourire ?
Cap, ça doit être amusant à faire tiens :|
- Cap ou pas cap de faire pleins d'bisous aux gens qui t'énervent le plus dans le monde ?
Pas cap'
- Cap ou pas cap de coucher avec une fille le premier soir ou avec ta meilleure copine ?
Cap' pour le premier soir, pas cap' pour le meilleur ami
- Cap ou pas cap de tomber amoureux(se) des le 1er jour ?
Pas cap'
- Cap ou pas cap de me déclarer ton amour en public ?
Jamais cap' :|
- Cap ou pas cap de me crier que tu m'aimes pendant 24h non-stop ?
Cap, si j'ai 24h à tuer (ce questionnaire donne des idées mdr)
- Cap ou pas cap de n'aimer qu'une seule personne toute la vie ?
Pas cap'
- Cap ou pas cap de me faire rire quand je vais mal ?
Cap' peut-être, ça doit dépendre des personnes
- Cap ou pas cap d'aller en sous vêtements à tes examens ?
Juste en sous-vêtements non, mais cap' avec les sous-vêtements par-dessus les vêtements
- Cap ou pas cap de tout quitter par amour ?
Pas cap
- Cap ou pas cap de construire sa vie tout seul ?
Pas cap
- Cap ou pas cap de passer des journées seul (e) à rêver ?
Cap'
- Cap ou pas cap d'aimer sans jamais pleurer ?
Pas cap, too bad
- Cap ou pas cap de dire a ton (ta) meilleur (e) ami (e) d'enfance que tu l'aimes depuis le 1er jour ?
Pas cap' de tout foutre en l'air
- Cap ou pas cap de l'attendre même quand il y a pas d'espoir ?
Pas cap'
- Cap ou pas cap de résister à la tentation ?
Pas cap', trop de faiblesses :p
- Cap ou pas cap de ne vouloir que lui (elle) ?
Cap' largement
- Cap ou pas cap d'être un (e) simple ami(e) ?
Pas cap, ça a jamais marché
- Cap ou pas cap de rester à côté de lui sans le toucher ?
Pas cap'
- Cap ou pas cap de me dire la vérité, rien que la vérité ?
Cap, j'aime pas mentir
- Cap de ne jamais dire je sais pas ?
Sûrement pas cap'
vendredi 2 septembre 2005
Après des heures de stress, une soirée passée entre le téléphone et Msn, et 5 heures de sommeil, j'ai bien dû me lever pour affronter le "Rien".
Et c'était finalement pas si terrible.
Merci au sms de Fabien pendant que je me préparais le matin, pour me dire qu'il va lui aussi à l'abattoir, merci à lui de s'être rappelé qu'il devait me dire ses horaires, pour voir si on pouvait prendre le métro ensemble.
Merci à la demie-heure passée le matin dans mon ancien lycée, juste avant de prendre le métro pour aller à F.
Merci à Lorane, merci à Maëlle, merci à Nicolas, et mes (anciens) profs d'histoire et de philo croisés au lycée, avec qui j'ai partagé quelques sourires.
Merci à Coline et l'accolade juste avant de se quitter, parce que je dois quand-même aller moi aussi faire ma rentrée.
Merci à JB avec qui j'ai passé la rentrée, merci à lui de ne pas m'avoir snobée pour son copain qui était déjà ici en hypo, merci de m'avoir présentée à ceux qu'il connaissait, merci à lui d'avoir trouvé comme moi qu'on était mieux dans notre ancien lycée, merci d'être comme moi et de ne pas rentrer dans leur esprit de compétition, merci à lui simplement d'avoir été là toute la journée.
Merci à mon emploi du temps de me laisser du temps pour voir encore mes amis.
Merci bis à Coline avec qui je suis restée au téléphone à midi pour qu'on se raconte nos rentrées respectives. Merci à elle de m'avoir un peu calmée et de m'avoir montré que les profs ne m'avaient pas oubliée.
Merci à Justine, que j'ai retrouvée à F., un souvenir familier de mes années de 1e et Tle L.
Et un Merci tout spécial à Renaud qui a chanté très fort dans mon baladeur toute la journée, entre "Banlieue rouge" et "Miss Maggie".
Mais je passe le silence sur tous ces détails qui font une prépa de luxe, et qui m'avaient été épargnés pendant un an. Les profs cassants, les élèves rivaux, et j'en passe.
Et je passe le silence sur le fait que je regretterais presque d'avoir quitté mon ancienne prépa. Mais c'est fait, c'est comme ça.
Je veux être l'an prochain. Pour lui, pour elles, pour tous ceux qui seront entre parenthèses cette année.
jeudi 1 septembre 2005
Demain : Rien
"J'vois que t'as décidément pas compris ^^"
En même temps, j'en ai un peu marre de comprendre. Ca fait plus de 2 ans que je les comprends tous.
Maintenant, j'aimerais bien qu'on me comprenne, moi.
J'ai peur que tu joues les toréadors
Et que tu m'esquives encore
Je n'ai pas peur de la mort
Mais que tu m'évites encore
(Mickey 3D, Matador)