samedi 27 août 2005

Je suis d'la poudre aux yeux

Je suis d'la poudre aux yeux
Je m'envole avec le vent
Soufflez-moi dessus
Je m'éteins comme une bougie
Je suis d'la poudre aux yeux
Rien que d'l'artifice
Rien que du factice
Rien que de l'éphémère
Je suis d'la poudre aux yeux
Un claquement d'doigt
Et je m'en vais
Rien que d'la poudre aux yeux
Qu'on n'aimera jamais




mercredi 3 août 2005

On the road

Je pars dans quelques heures pour un bled près d'Aix-en-Provence, où je vais me délecter du soleil et de la région pendant 3 semaines.
Mais juste avant, je suis passée au rayon jeunesse de la bibliothèque municipale, et je suis très fière de mon méfait parce que j'ai raflé une partie des Marie-Aude Murail en stock. Du coup, pour 3 semaines, si j'enlève les livres de cours :

* Louis Sachar, Le garçon qui avait perdu la face
* Rolad Dahl, Le bon gros géant
* Jean-Philippe Arrou-Vignod, Sur la piste de Salamandre
* André Dhôtel, L'enfant qui disait n'importe quoi
* Jean-Jacques Greif, Moi, Marilyn
* Manos Kondoleon, Un goût d'amande amère
* Louisa May Alcott, Les quatre filles du Docteur March
* Marie-Aude Murail, Sans sucre, merci
* Marie-Aude Murail, Tête à rap
* Marie-Aude Murail, Tom Lorient
* Marie-Aude Murail, Un séducteur-né
* Moka, L'enfant des ombres

Et hors littérature jeunesse :

* Cesaro Pavese, La luna e i falò
* Bertolt Brecht, Leben des Galilei
* Martin Page, La libellule de ses huit ans
* Boris Vian, Blues pour un chat noir
* Boris Vian, Le chevalier de neige

Bon mois d'août à tous !




Juillet

Ce mois de Juillet doit être le meilleur mois de Juillet que j'aie passé.
Ce n'est même pas la peine de le comparer à Juillet dernier, où je tuais l'ennui et le stress post-bac (sisi ça existe) en allant au ciné, pas la peine non plus de le comparer à Juillet 2003, pour moult raisons et principalement à cause de l'ennui post-Aude, et les Juillet précédents, ben j'm'en rappelle pas. C'est pour dire.

Déjà, il y a eu mon anniversaire au début du mois. Mon minuscule appartement s'est animé des présences de Cam' que je n'avais pas vue depuis longtemps, de Virginie que je n'avais jamais vue, et de ma cousine qui est restée deux semaines à la maison. Ca fourmillait, j'ai eu l'impression de devoir me détripler pour gérer le week-end, mais j'ai aimé.
J'ai aimé le mouvement, j'ai aimé parler, j'ai aimé accueillir. Et j'ai aimé la soirée de mon anniversaire. Il ne manquait presque personne parmi mes amis, et j'ai profité de les voir tous rassemblés, là, pour quelques heures.

Et puis il y a eu des sorties, des soirées, comme celle avec C. et V. chez JB, autour d'une chicha, où on a eu des fous rires sur les Contes de Perrault. Les innombrables sorties avec C., pour aller au ciné, pour faire je-ne-sais-quoi, ou celles avec S. aussi, les heures passées devant la Seine. Et surtout les deux semaines avec ma cousine. A nous deux, on fait toutes les conneries du monde, même si j'essaie parfois de jouer la grande cousine responsable.
Et même sans les sorties, pour la première fois j'ai eu l'impression de ne pas perdre mon temps sur Msn. J'ai retrouvé Cam', alors que ça faisait des mois qu'on n'avait pas eu de longues conversations nocturnes, j'ai promis à Elsa-future-Sciencepo que je l'aiderait à s'y retrouver dans Paris. Et j'ai retrouvé Charlotte aussi, une amie de longue date que je pensais avoir perdue, mais non.
Un mois de Juillet tellement plus riche que les précédents. Un vrai mois de Juillet, même si la météo n'était pas au rendez-vous sur Paris.

Et puis j'oublie les Solidays, avec Anète, C., et ma cousine. 3 jours de concerts de folie, sans oublier les découvertes d'assoces comme le Couvent des Soeurs de la Perpétuelle Indulgence. Et puis toutes les sorties ciné, la rétrospective Tim Burton avec C. dans un cinéma du 5e, les 3 jours chez elle à regarder des Dvd et à baver devant Johnny Depp. Je ne sais pas si j'ai déjà vu autant de films en si peu de temps.
Sans compter les livres, comme la série des Monsieur Malaussène de Pennac ou Harry Potter 6. Et tous ceux que j'ai pris avec moi pour les 3 semaines à venir.

Et j'allais oublier la bonne nouvelle du 13 juillet, quand j'ai reçu la lettre d'admission à F., une grande prépa lettres parisienne où j'entre en 2e année. J'ai sauté au plafond en hurlant "NAAAAAAN J'SUIS PRIIIIIIIISE". C'est fou l'émotion chez moi mdr

Juillet, j'ai eu ma revanche sur toi. J'ai eu ta peau, et j'en suis bien heureuse.




lundi 1 août 2005

Dans mes nuits blanches

La nuit blanche s'efface
Mais où sont les glaces
Et nos solitudes glacées
Qui s'y reflétaient ?

Je m'étais promis de rattraper les quelques 145875h de sommeil que j'ai de retard sur l'an passé et que je dois prendre d'avance sur l'année à venir.. Et finalement, non. Pour changer. Le jour où j'aurai un rythme de sommeil normal n'est pas encore prêt de venir.
Décidément, je n'aime pas dormir.

Enfin, c'est un luxe que je m'offre quand je peux me le permettre. C'est sûr que l'an dernier, après une journée de cours harassante, je fantasmais de mon oreiller en faisant mes devoirs. Mais là-maintenant-tout-de-suite, rien du tout : je déteste l'idée de me coucher, et encore plus celle de rester à comater dans mon lit. Et ça me fatigue à peine.
Ce qui était fatigant l'an dernier, c'était de devoir rester éveillée à écouter les profs parler. Là, je sors, je regarde des films, au cinéma ou en Dvd, et ça suffit largement à me tenir éveillée. Je pourrais me coucher à 5h et me réveiller à 10h pendant toutes les vacances.
J'aime pas dormir.

Moi j'aime la nuit. J'aime pas les nuits de travail. J'aime les nuits à rien faire.
J'aime la nuit, parce que je m'y suis toujours sentie mieux que n'importe quel autre moment de la journée. Surtout le petit matin, à partir de 5/6h, quand la rue où j'habite est encore déserte, même si quelques rares personnes partent probablement travailler. C'est comme si le monde était tout neuf. Ca me rappelle un passage d' "Antigone" d'Anouilh, mais j'ai oublié la phrase hum. Et puis la lumière du jour est magnifique à ce moment-là, comme celle du soir tombant.
Enfin la nuit, c'est surtout mon royaume à moi. Je peux dire un peu tout et n'importe quoi à n'importe qui dès que le cap des 3h est dépassé. Je me rends souvent compte de choses qui ne me viennent que la nuit : mes tendances à détruire d'avance ce qui pourrait être beau, ma mère-Clémentine, et j'en passe.
Tout passe par la nuit.

Je suis moi, sans tout à fait être moi-même, je plane légèrement, tout ce que je vis/ressens semble plus clair. Et me tombe dessus. Parce qu'évidemment, les prises de conscience nocturnes sont souvent brutales. Mais ça ne m'empêche pas d'aimer la nuit. Comme une amante passionnée, je la rejette, je la hais de me montrer ce que je n'avais pas toujours envie de comprendre, mais je reviens vers elle, inlassablement.
Je ne voulais pas forcément me rendre compte que je l'aimais encore, je ne voulais pas non plus comprendre ma mère, j'essayais de ne pas voir les murs que j'ai construits autour de mon coeur, j'ai cherché à ignorer que ça fait plus de 2 ans et que c'est bien parti pour durer encore.. Mais c'est toujours pendant une nuit blanche que j'ai réalisé tout ça. Et comme je ne suis pas prête d'arrêter mes nuits blanches..

Même si prendre conscience d'un problème m'a parfois aidée à l'éliminer, les nuits blanches récentes ne m'ont amené que des problèmes insolubles. Comment arrêter de transformer l'or en boue ?

Dans mes nuits blanches
il y a des pages blanches
les mots croisés
du Reader's Digest
dans mes nuits blanches
il y a des turbulences
des messages en morse
des S.O.S
dans mes nuits blanches
il y a des Apaches
des natures mortes
et des chansons tristes
(Benjamin Biolay, "Nuits blanches")