lundi 25 juin 2007

Navets en vrac





Confession nocturne

(titre aguichant pour Coline)



[ Bande Son ]




dimanche 24 juin 2007

Transsubstantiation

La khâgne-bis fut une de ces expériences limites, et pas juste aux limites de l'humain. La principale raison en est qu'on ne sait jamais comment la définir : une expérience scolaire ? humaine ? intellectuelle ? Tout ça à la fois ou rien peut-être.
Totalement totalitaire et complètement borderline, la khâgne II m'a dicté ses propres règles.

Elle m'a montré qu'elle était capable de tout : la Khâgne-Seconde-du-nom a m'a menée aux limites du possible. Je ne savais pas que des pleurs pouvait naître autre chose que le regret. Et bien si. J'ai passé l'année à pleurer (ou tout au moins à retenir mes larmes), et pourtant je referais cette année sans hésiter. Nulle part ailleurs je n'aurais pu me découvrir une telle capacité à dépendre de mes amis, ou tester ce que j'avais au fond des tripes.
J'ai tellement l'impression d'être revenue de loin que je ne regretterai jamais d'avoir affronté cette épreuve. Je me suis prouvée de quoi j'étais capable.

De mes caprices d'ancienne première de la classe sont nées la patience et la satisfaction. La concrétisation de toute ma scolarité a eu lieu cette année. Et même si je n'ai pas dit mon dernier mot quant aux concours ou autres filières sélectives, je suis pour le moment très heureuse du niveau scolaire où je suis parvenue.
Ce n'était pourtant pas gagné, et après les résultats du concours, je souriais encore d'un air crispé à l'idée d'avoir été sous-a. Mais mon coussin d'atterrissage (l'Ehe*s -oui je sais, je vous bassine) est suffisamment réconfortant pour penser que ma motivation trouvera de quoi s'épanouir là-bas. Et c'est la khâgne 2.0 qui a permis cette mutation, d'une filière littéraire à la socio.

Aux limites du crédible, la khâgne-n°2 m'a fait oublier pendant plusieurs mois que j'avais un être intérieur avec des questions autres que "Comment finir cette dissert pour demain". Pendant le laps de temps où ces questions ont hiberné, elles se sont transformées, elles aussi.
La question des amoureux se pose autrement.
La question Robinson est maintenant décontextualisée.
La vie-plus-tard a l'air davantage surmontable.

De mon corps-représenté, j'ai sorti un corps-réel qui a affronté toutes ces épreuves, ce dont je ne me serais jamais crue capable, si je m'en étais tenue à l'ancienne image de moi. L'hypo me semblait le maximum faisable, mais l'expérience-limite de la 3e année de prépa a bousculé ce que je pensais de mes propres limites.

Il y en a qui changent le vin et le pain en sang et corps christiques. La khâgne-bis s'est contenté de changer les obstacles en réussites.
Et c'est déjà pas mal.




Strip-Tease

Mises en scène.

Toi qui ne sauras jamais ce que nous avons manqué, sais-tu au moins ce que signifie manquer quelque chose ? Lorsque l'échec s'impose comme une évidence, en dépit de la force de l'espoir et des espoirs qui me forçaient à voir ma vie en toi ?
Les jours sont loin, nos joues s'éloignent, nous jouons la distance. Nous jouons ? C'est le rôle de notre vie que de feindre l'indifférence, puisque nous y parvenons bien mieux qu'à faire les amoureux.
J'ai tant voulu t'exiler de mon corps.

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La vie est désespérément triste. Cela n'empêche pas d'aimer vivre, certes. On peut être entourée, cernée, et tout ira encore bien. On ne sait juste pas précisément en quoi consiste ce qui ne va pas. C'est bien plus simple, alors, de l'ignorer. Quelque chose ne va pas ? Non, sûrement pas, tout est toujours parfait. Même quand on veut mourir. On ne sait pas pourquoi, simplement que l'envie et là et qu'elle dure. Même si la raison n'est pas apparente.
C'est ce que je me suis dit la veille de ma mort. Je ne savais pas qu'il était si simple de passer des mots aux actes, et qu'il suffisait de penser au suicide pour être déjà un peu mort soi-même. C'est finalement le triomphe de l'esprit, lui qui abat fièrement le reste du corps en l'étranglant sous son emprise. Il est tellement simple de mourir. A partir du moment où l'on pense être mort à l'intérieur, plus rien ne peut vous arrêter. Même maintenant, je ne sais pas si j'ai vraiment voulu mourir. Il n'est plus temps de se poser la question, mais la réponse demeure intéressante : ai-je voulu mourir, ou ai-je voulu ne plus vivre ? J'aurais volontiers suspendu ma vie si j'avais pu. J'aurais appuyé sur le bouton "Pause" et il aurait suffi de laisser mon corps se vider de tout pour reprendre à zéro, l'esprit léger. La vie fait mal. Je n'ai peut-être pas voulu mourir en réalité, tout juste m'anéantir pour me reconstruire. Rien n'aurait été plus simple, si j'avais de nouveau aimé.




mercredi 13 juin 2007

Il y aura hier

Demain ne doit pas exister, à tuer, je.




mardi 12 juin 2007

We shall overcome

Lassitude. La prépa m'a vidée.
Fatigue. Je n'ai pas dormi depuis si longtemps.
Hésitations. Ahah.
Doutes. Est-ce le bon moment le bon lieu la bonne météo pour le dire.
Soleil. Il me rentre sous la peau.
Ete. Je veux me retrouver.
Chapeaux. Le brin de folie nécessaire.
Fin. Je la sens au détour de chaque phrase.
Frustrations. La khâgne-bis fut la fabrique de la frustration, du début à la fin.
Déceptions. Celles venues et celles à venir.
Attentes. Ahah.
Fins. Où trouver le courage d'entreprendre quoique ce soit ensuite ?
Mélancolie. Les nuits dégoulinent sur les jours.
Lumières. Dans la lumière en plein.
Changements. Le fond du problème.

I shall overcome




mardi 5 juin 2007

Secret Heart

Sur une pente glissante.

Maintenant, il faut trouver comment la remonter, sinon je me prépare une gueule de bois phénoménale.
Qui a dit "comme d'habitude" ?