Transsubstantiation
Par Kalleidoscope, dimanche 24 juin 2007 à 02:22 :: Blog
La khâgne-bis fut une de ces expériences limites, et pas juste aux limites de l'humain. La principale raison en est qu'on ne sait jamais comment la définir : une expérience scolaire ? humaine ? intellectuelle ? Tout ça à la fois ou rien peut-être.
Totalement totalitaire et complètement borderline, la khâgne II m'a dicté ses propres règles.
Elle m'a montré qu'elle était capable de tout : la Khâgne-Seconde-du-nom a m'a menée aux limites du possible. Je ne savais pas que des pleurs pouvait naître autre chose que le regret. Et bien si. J'ai passé l'année à pleurer (ou tout au moins à retenir mes larmes), et pourtant je referais cette année sans hésiter. Nulle part ailleurs je n'aurais pu me découvrir une telle capacité à dépendre de mes amis, ou tester ce que j'avais au fond des tripes.
J'ai tellement l'impression d'être revenue de loin que je ne regretterai jamais d'avoir affronté cette épreuve. Je me suis prouvée de quoi j'étais capable.
De mes caprices d'ancienne première de la classe sont nées la patience et la satisfaction. La concrétisation de toute ma scolarité a eu lieu cette année. Et même si je n'ai pas dit mon dernier mot quant aux concours ou autres filières sélectives, je suis pour le moment très heureuse du niveau scolaire où je suis parvenue.
Ce n'était pourtant pas gagné, et après les résultats du concours, je souriais encore d'un air crispé à l'idée d'avoir été sous-a. Mais mon coussin d'atterrissage (l'Ehe*s -oui je sais, je vous bassine) est suffisamment réconfortant pour penser que ma motivation trouvera de quoi s'épanouir là-bas. Et c'est la khâgne 2.0 qui a permis cette mutation, d'une filière littéraire à la socio.
Aux limites du crédible, la khâgne-n°2 m'a fait oublier pendant plusieurs mois que j'avais un être intérieur avec des questions autres que "Comment finir cette dissert pour demain". Pendant le laps de temps où ces questions ont hiberné, elles se sont transformées, elles aussi.
La question des amoureux se pose autrement.
La question Robinson est maintenant décontextualisée.
La vie-plus-tard a l'air davantage surmontable.
De mon corps-représenté, j'ai sorti un corps-réel qui a affronté toutes ces épreuves, ce dont je ne me serais jamais crue capable, si je m'en étais tenue à l'ancienne image de moi. L'hypo me semblait le maximum faisable, mais l'expérience-limite de la 3e année de prépa a bousculé ce que je pensais de mes propres limites.
Il y en a qui changent le vin et le pain en sang et corps christiques. La khâgne-bis s'est contenté de changer les obstacles en réussites.
Et c'est déjà pas mal.
Totalement totalitaire et complètement borderline, la khâgne II m'a dicté ses propres règles.
Elle m'a montré qu'elle était capable de tout : la Khâgne-Seconde-du-nom a m'a menée aux limites du possible. Je ne savais pas que des pleurs pouvait naître autre chose que le regret. Et bien si. J'ai passé l'année à pleurer (ou tout au moins à retenir mes larmes), et pourtant je referais cette année sans hésiter. Nulle part ailleurs je n'aurais pu me découvrir une telle capacité à dépendre de mes amis, ou tester ce que j'avais au fond des tripes.
J'ai tellement l'impression d'être revenue de loin que je ne regretterai jamais d'avoir affronté cette épreuve. Je me suis prouvée de quoi j'étais capable.
De mes caprices d'ancienne première de la classe sont nées la patience et la satisfaction. La concrétisation de toute ma scolarité a eu lieu cette année. Et même si je n'ai pas dit mon dernier mot quant aux concours ou autres filières sélectives, je suis pour le moment très heureuse du niveau scolaire où je suis parvenue.
Ce n'était pourtant pas gagné, et après les résultats du concours, je souriais encore d'un air crispé à l'idée d'avoir été sous-a. Mais mon coussin d'atterrissage (l'Ehe*s -oui je sais, je vous bassine) est suffisamment réconfortant pour penser que ma motivation trouvera de quoi s'épanouir là-bas. Et c'est la khâgne 2.0 qui a permis cette mutation, d'une filière littéraire à la socio.
Aux limites du crédible, la khâgne-n°2 m'a fait oublier pendant plusieurs mois que j'avais un être intérieur avec des questions autres que "Comment finir cette dissert pour demain". Pendant le laps de temps où ces questions ont hiberné, elles se sont transformées, elles aussi.
La question des amoureux se pose autrement.
La question Robinson est maintenant décontextualisée.
La vie-plus-tard a l'air davantage surmontable.
De mon corps-représenté, j'ai sorti un corps-réel qui a affronté toutes ces épreuves, ce dont je ne me serais jamais crue capable, si je m'en étais tenue à l'ancienne image de moi. L'hypo me semblait le maximum faisable, mais l'expérience-limite de la 3e année de prépa a bousculé ce que je pensais de mes propres limites.
Il y en a qui changent le vin et le pain en sang et corps christiques. La khâgne-bis s'est contenté de changer les obstacles en réussites.
Et c'est déjà pas mal.
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