We've still a million things to say
Par Kalleidoscope, mardi 7 septembre 2010 à 03:09 :: Blog
Il y a des gens que j'ai aimés, parfois après une semaine, parfois après un an, parfois après une heure. Parfois, je les ai aimés pour une semaine, pour un an, ou pour une heure. J'ai eu des amis éclairs, d'autres qui sont restés quelques années. Pour certaines personnes, j'ai su dès le départ qu'éphémère serait le mot, pour d'autres j'ai cru qu'on vieillirait ensemble. Mais pour toutes celles dont le chemin s'est séparé du mien, selon l'expression consacrée, je peux noter ce point commun : j'ai encore tant à vous dire. Je paie maintenant l'addition salée, très salée, de n'avoir jamais su exprimer mes sentiments. Pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi. C'était pourtant si simple, enfin de ma place actuelle sur ma putain de chaise de bar rouge, devant ce putain d'ordi, ça me semble si putain de simple.
Il ne s'agit pas seulement de leur dire que je les ai aimés. Le foutoir d'une tête ne se limite pas à ça. J'aurais aimé dire plus violemment le mal que certains m'ont fait. Pour celles qui ont changé ma vie, j'aurais aimé leur dire aussi, voilà tu es désormais propriétaire d'une partie de moi, tu as des actions sur ma vie, et ça me crée des délices insoupçonnés. Et même. Et même. M'excuser auprès de ceux et celles que j'ai blessés. Les deux à qui je pense me poursuivent à travers la culpabilité qui refuse de disparaître. I'm longing to say je regrette de t'avoir fait ça, mais j'ai changé en comprenant ta peine.
Par contre, j'ai beau avoir compris MA peine lorsque je ne dis rien, ce n'est pas pour autant que j'ai changé sur ce point. Trop souvent encore, il y a des mots qui ne franchissent pas la barrière labiale, je suis bien ici, je suis bien ici avec vous, je suis bien ici avec vous et si j'avais le choix je n'irais pas ailleurs. J'ai passé deux mois avec des personnes que j'ai trouvées drôles, intelligentes, sympathiques, parfois tout ça à la fois, avec ce petit plus qui fait l'alchimie. Lorsque je m'ennuyais, c'était de leur absence. Et je n'ai jamais réussi à leur poser cette simple question : on se revoit ?
Alors forcément, quand la chanteuse de Pink Martini étire les voyelles à l'infini dans Brazil, je ferme les yeux, je pleure, et je danse ma tristesse. Je me revois les fins de journée, quand je mettais cette chanson en boucle pendant que je nettoyais la salle. Je repense à ces fragments de discussions entre deux clients, deux plateaux, attends j'arrive, tu reviens prendre un café ? Et surtout je repense au ridicule de l'école primaire, qui finalement n'est peut-être pas si ridicule : tu veux bien être mon ami ? Finalement, ça se trouve, il n'y a que comme ça qu'on ne regrette rien. Mais Pink Martini continue de chanter en boucle qu'ils ont encore un million de choses à se dire.
Moi aussi, j'aimerais chanter de la même façon mes regrets.
http://www.deezer.com/listen-2715759
Il ne s'agit pas seulement de leur dire que je les ai aimés. Le foutoir d'une tête ne se limite pas à ça. J'aurais aimé dire plus violemment le mal que certains m'ont fait. Pour celles qui ont changé ma vie, j'aurais aimé leur dire aussi, voilà tu es désormais propriétaire d'une partie de moi, tu as des actions sur ma vie, et ça me crée des délices insoupçonnés. Et même. Et même. M'excuser auprès de ceux et celles que j'ai blessés. Les deux à qui je pense me poursuivent à travers la culpabilité qui refuse de disparaître. I'm longing to say je regrette de t'avoir fait ça, mais j'ai changé en comprenant ta peine.
Par contre, j'ai beau avoir compris MA peine lorsque je ne dis rien, ce n'est pas pour autant que j'ai changé sur ce point. Trop souvent encore, il y a des mots qui ne franchissent pas la barrière labiale, je suis bien ici, je suis bien ici avec vous, je suis bien ici avec vous et si j'avais le choix je n'irais pas ailleurs. J'ai passé deux mois avec des personnes que j'ai trouvées drôles, intelligentes, sympathiques, parfois tout ça à la fois, avec ce petit plus qui fait l'alchimie. Lorsque je m'ennuyais, c'était de leur absence. Et je n'ai jamais réussi à leur poser cette simple question : on se revoit ?
Alors forcément, quand la chanteuse de Pink Martini étire les voyelles à l'infini dans Brazil, je ferme les yeux, je pleure, et je danse ma tristesse. Je me revois les fins de journée, quand je mettais cette chanson en boucle pendant que je nettoyais la salle. Je repense à ces fragments de discussions entre deux clients, deux plateaux, attends j'arrive, tu reviens prendre un café ? Et surtout je repense au ridicule de l'école primaire, qui finalement n'est peut-être pas si ridicule : tu veux bien être mon ami ? Finalement, ça se trouve, il n'y a que comme ça qu'on ne regrette rien. Mais Pink Martini continue de chanter en boucle qu'ils ont encore un million de choses à se dire.
Moi aussi, j'aimerais chanter de la même façon mes regrets.
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