lundi 10 avril 2006
10/04/2006
22:59
Par Kalleidoscope
Blog
There's a reason why girls don't do this !
Hum. Le successeur de mon Joueb est actuellement en panne. Alors en attendant que la base de données soit réparée, ce blog-ci reprend du service provisoirement (provisoirement, j'ai dit !)
"I want a man to stick it out
And make a home from a rented house
And we'll collect the moments one by one
I guess that's how the future's done"
(Mushaboom, Feist)
Pendant longtemps (enfin à l'échelle de mon adolescence), je me suis dit que je ne voulais pas d'enfants. J'ai même eu une longue période "non au mariage". Le mariage et les enfants me semblaient des conventions de vie idiotes, sans compter que je venais de lire L'Arrache-Coeur, livre qui donne moyennement envie d'être mère.
C'est tout simplement que j'étais vide en-dedans.
Pendant un peu plus d'un an, à 14/15 ans, j'ai été la plus midinette possible. Mon premier copain et moi imaginions les prénoms de nos virtuels futurs enfants, puis je suis sortie un an avec un garçon de 17 ans (Philippe), qui voulait se marier avec moi. Pendant un an et demi, donc, j'ai souvent été conduite à imaginer ma vie aux côtés de mon copain du moment, à m'imaginer mariée et maman de plusieurs enfants. Mais que ça soit pour le premier ou pour Philippe, je me sentais prise au piège, ça me faisait davantage frissonner de peur que de plaisir.
Et j'ai rompu avec Philippe, après plusieurs mois d'hésitations, parce que je sentais que ça ne collait pas. Je me suis sentie libérée, ça m'a fait l'effet d'une bouffée d'oxygène. Alors forcément, les idées de mariage et d'enfants se sont vite envolées.
Puis ça a été la traversée du désert, en quelque sorte. Remise en cause de cette vision traditionnelle de la vie, particulièrement de la vie de femme en tant qu'épouse et mère. Remise en cause de l'idée de mariage, institution pour vieux et pour croyants (les deux catégories pouvant se recouper). Pour certains, cette remise en cause est motivée et la conviction profonde qu'ils ne veulent ni mariage ni enfants.
Pour moi, c'était une autre histoire. Si, au départ, ne plus penser à tout ça était une libération, c'est vite devenu une contrainte que je me suis figurée comme un choix. Contrainte, parce que je n'ai pas eu de copain pendant deux ans et demi ; je le pensais comme un choix, parce que j'ai souvent clamé, depuis, que je ne marierai pas et que je ne veux pas d'enfants.
Mais parfois, les situations changent. Parfois on se rend compte que des concepts qui nous apparaissent vides, tels que "se marier" "avoir des enfants", sont des concepts qui prennent leur sens quand on les accompagne d'un complément : "se marier AVEC.." "avoir des enfants AVEC..".
Je ne suis plus une fillette de 5 ans à qui ont dit "Et toi, tu veux te marier et avoir des enfants plus tard ?", alors même qu'elle ne peut pas comprendre qu'il faut être deux pour répondre à la question.
Il se trouve en effet que, sans être versatile, mon avis sur la question a radicalement changé depuis que..
Je ne peux pas savoir de quoi le futur sera fait, je ne sais pas qui voudra bien partager sa vie avec la casse-pieds que je suis, je ne sais pas quel métier j'exercerai, je ne sais pas si la famille sera grande ou pas, je ne sais même pas si un jour j'en aurai une. Tout ce que je sais, c'est qu'être amoureuse m'a donné envie de correspondre aux gentils clichés que je fustigeais il n'y a pas si longtemps. Je n'ai plus peur de me dire "C'est avec lui que je vais passer ma vie", alors que cette même réflexion m'aurait provoqué des sueurs froides jusqu'à il y a quelques mois.
Ce qui a changé depuis ? Je me suis aperçue qu'à force de passer du temps avec une personne dont on est amoureuse, et bien il arrive parfois qu'on ait envie de prolonger ces moments, que ça se compte en années. Je me suis aperçue que l'amour, pour moi, passait par ces étapes : la reconnaissance du mariage, et élever des enfants.
Je ne suis pas devin sur les aléas de la vie. Je ne sais pas si je partagerai la vie de quelqu'un un jour, je ne sais même pas si j'ai déjà rencontré ce "quelqu'un". Mais j'y crois depuis quelques mois. Credo quia absurdum, un acte de foi en quelque sorte.
Si l'intéressé savait ça, il prendrait la fuite, je pense.
"I want a man to stick it out
And make a home from a rented house
And we'll collect the moments one by one
I guess that's how the future's done"
(Mushaboom, Feist)
Pendant longtemps (enfin à l'échelle de mon adolescence), je me suis dit que je ne voulais pas d'enfants. J'ai même eu une longue période "non au mariage". Le mariage et les enfants me semblaient des conventions de vie idiotes, sans compter que je venais de lire L'Arrache-Coeur, livre qui donne moyennement envie d'être mère.
C'est tout simplement que j'étais vide en-dedans.
Pendant un peu plus d'un an, à 14/15 ans, j'ai été la plus midinette possible. Mon premier copain et moi imaginions les prénoms de nos virtuels futurs enfants, puis je suis sortie un an avec un garçon de 17 ans (Philippe), qui voulait se marier avec moi. Pendant un an et demi, donc, j'ai souvent été conduite à imaginer ma vie aux côtés de mon copain du moment, à m'imaginer mariée et maman de plusieurs enfants. Mais que ça soit pour le premier ou pour Philippe, je me sentais prise au piège, ça me faisait davantage frissonner de peur que de plaisir.
Et j'ai rompu avec Philippe, après plusieurs mois d'hésitations, parce que je sentais que ça ne collait pas. Je me suis sentie libérée, ça m'a fait l'effet d'une bouffée d'oxygène. Alors forcément, les idées de mariage et d'enfants se sont vite envolées.
Puis ça a été la traversée du désert, en quelque sorte. Remise en cause de cette vision traditionnelle de la vie, particulièrement de la vie de femme en tant qu'épouse et mère. Remise en cause de l'idée de mariage, institution pour vieux et pour croyants (les deux catégories pouvant se recouper). Pour certains, cette remise en cause est motivée et la conviction profonde qu'ils ne veulent ni mariage ni enfants.
Pour moi, c'était une autre histoire. Si, au départ, ne plus penser à tout ça était une libération, c'est vite devenu une contrainte que je me suis figurée comme un choix. Contrainte, parce que je n'ai pas eu de copain pendant deux ans et demi ; je le pensais comme un choix, parce que j'ai souvent clamé, depuis, que je ne marierai pas et que je ne veux pas d'enfants.
Mais parfois, les situations changent. Parfois on se rend compte que des concepts qui nous apparaissent vides, tels que "se marier" "avoir des enfants", sont des concepts qui prennent leur sens quand on les accompagne d'un complément : "se marier AVEC.." "avoir des enfants AVEC..".
Je ne suis plus une fillette de 5 ans à qui ont dit "Et toi, tu veux te marier et avoir des enfants plus tard ?", alors même qu'elle ne peut pas comprendre qu'il faut être deux pour répondre à la question.
Il se trouve en effet que, sans être versatile, mon avis sur la question a radicalement changé depuis que..
Je ne peux pas savoir de quoi le futur sera fait, je ne sais pas qui voudra bien partager sa vie avec la casse-pieds que je suis, je ne sais pas quel métier j'exercerai, je ne sais pas si la famille sera grande ou pas, je ne sais même pas si un jour j'en aurai une. Tout ce que je sais, c'est qu'être amoureuse m'a donné envie de correspondre aux gentils clichés que je fustigeais il n'y a pas si longtemps. Je n'ai plus peur de me dire "C'est avec lui que je vais passer ma vie", alors que cette même réflexion m'aurait provoqué des sueurs froides jusqu'à il y a quelques mois.
Ce qui a changé depuis ? Je me suis aperçue qu'à force de passer du temps avec une personne dont on est amoureuse, et bien il arrive parfois qu'on ait envie de prolonger ces moments, que ça se compte en années. Je me suis aperçue que l'amour, pour moi, passait par ces étapes : la reconnaissance du mariage, et élever des enfants.
Je ne suis pas devin sur les aléas de la vie. Je ne sais pas si je partagerai la vie de quelqu'un un jour, je ne sais même pas si j'ai déjà rencontré ce "quelqu'un". Mais j'y crois depuis quelques mois. Credo quia absurdum, un acte de foi en quelque sorte.
Si l'intéressé savait ça, il prendrait la fuite, je pense.