Je m'éclate en mille morceaux, chaque fois que je tombe à terre et que tu n'es pas là pour me rattraper.

Tu te connectes, tu restes quelques minutes à peine, et tu repars.. sans m'avoir parlé. Tu réponds par pure politesse "Merci beaucoup, c'est très gentil" quand je t'envoie un sms d'anniversaire. Evidemment, tu ne me téléphones plus non plus. C'est drôle, presque au sens propre, de sortir aussi vite de ta vie.
Je ne sais pas lequel de nous deux en souffre le plus, mais je peux prédire avec certitude que tu t'en remettras bien plus vite que moi.

C'est un peu pathétique, car j'y perds mon amour-propre. Je ne sais même pas s'il existe encore. La dernière fois, je donnais tout de même le change auprès de mes amis, car presque personne n'était au courant. Si j'avais l'air d'une loque, c'était uniquement à mes propres yeux.
Depuis quelques mois, je dois également affronter le regard des autres, ceux qui sont au courant, qui savent que ça ne va pas, sans en savoir plus. Et je dois me battre pour relever la tête quand j'ai envie de hurler. Je suis suffisamment passée pour une loque ces derniers mois, je ne le veux plus.

C'est pas très facile, mais je fais des efforts. T. m'a même de nouveau appelée tout à l'heure. Et puis j'ai passé la journée à être comme d'habitude, c'est-à-dire souriante, riante même, bavarde et surdynamique. J'ai mentionné ton prénom, je l'ai dit sans trembler.
Mais je n'oublie pas que nous ne nous sommes pas parlé depuis plus d'une semaine.

C'est le néant qui s'ouvre sous chacun de mes pas, et pourtant. Pourtant je fais des efforts. Juré, craché.
La preuve : j'ai presque pas pleuré depuis une semaine.