Les grandes vacances
Par Kalleidoscope, lundi 30 août 2010 à 02:13 :: Blog
Les grandes vacances, quand j'étais petite, c'était le sud de la France et la Manche normande. Je me souviens des trajets en voiture interminables, et pourtant je n'ai jamais été une enfant "c'est-quand-qu'on-arrive". Je me contentais d'avoir envie de mourir sur mon siège arrière, parfois même la nausée après des heures de route. Quand on partait dans le sud, je dormais même à l'arrière puisque l'on voyageait de nuit. Je me souviens avoir écouté "Mad about you" en observant les étoiles, et "Tchiki Boum" quelque part sur l'A7. Je me souviens de ces vacances en Normandie où mon père m'avait collé un tatouage hyper-résistant du Lion Jamaïcain, trouvé dans la compil "History of Jamaïcan Music". Ce lion ne m'avait pas quittée de l'été, et, plus tard, dans le sud, il m'avait laissé une marque de bronzage dont j'étais hyper fière. Les grandes vacances m'ont fait une série de petits souvenirs comme ça. Mes souvenirs d'été les plus persistants, et qui me manquent le plus, sont ceux des trajets nocturnes Montreuil-Méditerrannée. Les heures au bord de la piscine aussi me manquent beaucoup. Aucun de mes voyages de ces dernières années ne m'a apporté le réconfort et le délassement des heures de bronzage à ne rien faire, car j'avais justement bien trop à faire et visiter.
Les boulots d'été n'ont rien arrangé et je croyais dur comme fer que ça allait être la même cet été. Mais il s'est passé un miracle, donc par définition une chose évidemment incroyable. J'ai eu de grandes vacances. Malgré le travail. Je n'en reviens pas moi-même en le disant, et je ne comprends même pas lorsque j'y pense : et pourquoi pas un rond carré, pendant qu'on y est ? J'ai eu de grandes vacances, celles dont je rêvais depuis des années. Il suffisait de se mettre en mode "Pause", d'envoyer mourir tout ce qui me rappelait l'année scolaire, et de le faire avec l'énergie du désespoir. Toi, pauvre sans-papiers, tu me rappelleras en septembre. Toi, chère Rachel, je ne te reverrai qu'en septembre. Toi, maman d'élève, oublie-moi jusqu'à septembre. Toi, gouvernement de merde, je t'oublierai jusqu'en septembre. Toi, horloge, suspends ton vol et va crever ta race, laisse-moi donc me coucher à 4h si ça me chante. Toi, réflexion sur l'avenir, va juste crever.
Je voulais du repos. J'ai eu du repos. C'est d'ailleurs bien la première fois depuis des années que je vois la différence entre l'été et septembre qui approche. D'ailleurs, pour la première fois depuis la fin de la prépa, j'en veux encore de mon mois d'août.
"J'en veux encore", ça devient un leitmotiv, tiens.
Les boulots d'été n'ont rien arrangé et je croyais dur comme fer que ça allait être la même cet été. Mais il s'est passé un miracle, donc par définition une chose évidemment incroyable. J'ai eu de grandes vacances. Malgré le travail. Je n'en reviens pas moi-même en le disant, et je ne comprends même pas lorsque j'y pense : et pourquoi pas un rond carré, pendant qu'on y est ? J'ai eu de grandes vacances, celles dont je rêvais depuis des années. Il suffisait de se mettre en mode "Pause", d'envoyer mourir tout ce qui me rappelait l'année scolaire, et de le faire avec l'énergie du désespoir. Toi, pauvre sans-papiers, tu me rappelleras en septembre. Toi, chère Rachel, je ne te reverrai qu'en septembre. Toi, maman d'élève, oublie-moi jusqu'à septembre. Toi, gouvernement de merde, je t'oublierai jusqu'en septembre. Toi, horloge, suspends ton vol et va crever ta race, laisse-moi donc me coucher à 4h si ça me chante. Toi, réflexion sur l'avenir, va juste crever.
Je voulais du repos. J'ai eu du repos. C'est d'ailleurs bien la première fois depuis des années que je vois la différence entre l'été et septembre qui approche. D'ailleurs, pour la première fois depuis la fin de la prépa, j'en veux encore de mon mois d'août.
"J'en veux encore", ça devient un leitmotiv, tiens.
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