On ne s'est rien dit. Ni oui, ni rien. On ne s'est même pas déclaré de flamme. On a laissé venir nos sentiments, qui ont pris leur temps : une semaine. On s'est tout fait sentir.
Le 1e jour, les sentiments sont passés par nos corps avec une intensité à laquelle je n'ai d'abord pas cru.
Le 2e jour, quand il est revenu, j'ai compris qu'il serait différent.
Le 4e jour, je lui proposais les clés de mon appartement.
Et le 7e jour, quand j'ai expliqué que, il était d'accord. Le 7e jour, on a tacitement signé un pacte de folie qui nous sied à merveille. J'ai toujours su que j'étais faite pour cette histoire.

Intérieurement, j'ai remercié tous les dieux qui m'ont amenée à vivre ce soir de concert. Encore plus, j'ai remercié tous ceux et celles qui n'ont pas voulu de moi, sans quoi je n'aurais pu faire advenir cette rencontre. Merci à vous, sans ironie aucune, qui avez peut-être senti que j'étais perdue, et qu'il ne fallait pas se lancer dans quoique ce soit avec moi. Merci d'avoir eu cette présence d'esprit à ma place.
Il y a un temps pour tout, et le temps pour Sebastian n'était simplement pas encore arrivé. Jusqu'à ce vendredi 29 juin.

Ce soir de bar où j'avais une énergie venue des tréfonds de mes tripes, depuis mon comptoir, j'ai attiré quelqu'un comme un aimant. Sa malice m'a appartenue au bout de quelques heures. Mais sa générosité n'a été que l'égale de la mienne. Je lui ai tout donné car il n'a rien demandé.
Un soir de bar où tout mon corps a parlé pour moi, Sebastian a su comprendre que la vie me suintait par tous les pores, réponse parfaite à sa propre énergie.

Sebastian n'a peur de rien, pas même de moi.
Je n'ai pas peur non plus.