Non
Par Kalleidoscope, samedi 31 décembre 2005 à 19:35 :: Blog
Je suis conciliante. Jusqu'à certaines limites, qui mettent du temps à arriver. Autant je suis colérique avec les objets et les événements, autant je suis capable d'une patience de reine face aux personnes.
Et c'est pas peu dire.
Je suis colérique quand mon baladeur mp3 refuse de marcher dans le froid, et que je me mets alors à le cogner contre le banc de l'arrêt du bus. Je suis colérique aussi quand mon ordinateur bugue et se prend des coups de pied. Je suis colérique quand je ne retrouve pas ma carte Imagine'R et que je balance par terre ce qui recouvre mon bureau.
Je le suis parfois avec les personnes, et dans ces cas-là, il vaut mieux m'éviter. Pas que je sois une dangereuse criminelle, mais mes colères sont aussi rares que violentes.
En ce moment, j'ai l'impression de m'énerver souvent. Enfin, c'est pas une impression. Je suis déjà à fleur de peau, parce que mon lycée actuel n'est pas à la hauteur du précédent, et par-dessus le marché, un complot international m'en veut. Ma mère n'a jamais été aussi imposante, mon père de mauvaise humeur limite dépressive, et quand c'est ni l'un ni l'autre, c'est S-qui-ne-veut-pas-que-je-mette-son-prénom-sur-mon-blog-alors-je-suis-conciliante-mais-tout-le-monde-aura-compris-qu'il-s'agit-de-mon-ancien-copain.
Alors forcément, j'en ai par-dessus la tête, et je ne m'épargne aucun règlement de compte. Et ça soulage, enfin parfois. Ca soulage quand j'arrive à exprimer mes reproches, ça soulage quand le problème ne s'envenime pas, ça soulage quand ce qui était latent éclate pour de vrai. Encore faut-il que je mette en mots mes problèmes.
Je me demande si j'arriverai un jour à avoir une vraie dispute avec mes parents. Pas juste un moment de froid où je retiens tout en moi, où je me contente de résister à leurs histoires, plutôt qu'exprimer ce que moi j'ai à dire dans l'histoire. Depuis quelques mois, j'envoie allègrement balader ma mère chaque fois qu'elle me colle un peu trop, ou m'ennuie avec ses excentricités ; je monte le ton quand mon père essaie d'imposer des petits trucs-à-la-con-du-quotidien, que je n'ai aucune raison d'accepter.
Et c'est tout. Je suis dans ma période "je refuse", je dis non à ma façon. Je parle aussi fort qu'une poissonière, je jette la main en l'air d'un geste rageur, j'utilise des mots violents. Rebellz Attitude, quand tu nous tiens.
Sauf que c'est pas aussi simple, parce que mes parents ne sont pas les seuls à bénéficier du mode "Marine en Colère : ON". Et dans ces autres cas, je m'aperçois que la parole est libératrice. Ce que je peux dire de rancoeur à S, je devrais pouvoir le dire à mes parents. Je devrais pouvoir être prête dans ma tête, avoir préparé les phrases, faire face à leur réaction. Certes je lui ai balancé ce que j'avais sur le coeur via MSN, mais j'aurais dit la même chose de vive voix, tant j'étais parvenue à bout. Alors j'attends quoi avec mes parents ?
Je suis incapable du moindre reproche envers ma mère, par exemple. J'ai beau avoir préparé la phrase, l'avoir répétée intérieurement. Elle reste bloquée.
Dire non, ça je sais faire. M'énerver, ça je sais faire. Dire j'en peux plus, ça je sais faire aussi.
Mais j'ai jamais dit ce qui allait pas à mes parents.
Il est peut-être temps de passer du non tout court au "non parce que". Peut-être.
Et c'est pas peu dire.
Je suis colérique quand mon baladeur mp3 refuse de marcher dans le froid, et que je me mets alors à le cogner contre le banc de l'arrêt du bus. Je suis colérique aussi quand mon ordinateur bugue et se prend des coups de pied. Je suis colérique quand je ne retrouve pas ma carte Imagine'R et que je balance par terre ce qui recouvre mon bureau.
Je le suis parfois avec les personnes, et dans ces cas-là, il vaut mieux m'éviter. Pas que je sois une dangereuse criminelle, mais mes colères sont aussi rares que violentes.
En ce moment, j'ai l'impression de m'énerver souvent. Enfin, c'est pas une impression. Je suis déjà à fleur de peau, parce que mon lycée actuel n'est pas à la hauteur du précédent, et par-dessus le marché, un complot international m'en veut. Ma mère n'a jamais été aussi imposante, mon père de mauvaise humeur limite dépressive, et quand c'est ni l'un ni l'autre, c'est S-qui-ne-veut-pas-que-je-mette-son-prénom-sur-mon-blog-alors-je-suis-conciliante-mais-tout-le-monde-aura-compris-qu'il-s'agit-de-mon-ancien-copain.
Alors forcément, j'en ai par-dessus la tête, et je ne m'épargne aucun règlement de compte. Et ça soulage, enfin parfois. Ca soulage quand j'arrive à exprimer mes reproches, ça soulage quand le problème ne s'envenime pas, ça soulage quand ce qui était latent éclate pour de vrai. Encore faut-il que je mette en mots mes problèmes.
Je me demande si j'arriverai un jour à avoir une vraie dispute avec mes parents. Pas juste un moment de froid où je retiens tout en moi, où je me contente de résister à leurs histoires, plutôt qu'exprimer ce que moi j'ai à dire dans l'histoire. Depuis quelques mois, j'envoie allègrement balader ma mère chaque fois qu'elle me colle un peu trop, ou m'ennuie avec ses excentricités ; je monte le ton quand mon père essaie d'imposer des petits trucs-à-la-con-du-quotidien, que je n'ai aucune raison d'accepter.
Et c'est tout. Je suis dans ma période "je refuse", je dis non à ma façon. Je parle aussi fort qu'une poissonière, je jette la main en l'air d'un geste rageur, j'utilise des mots violents. Rebellz Attitude, quand tu nous tiens.
Sauf que c'est pas aussi simple, parce que mes parents ne sont pas les seuls à bénéficier du mode "Marine en Colère : ON". Et dans ces autres cas, je m'aperçois que la parole est libératrice. Ce que je peux dire de rancoeur à S, je devrais pouvoir le dire à mes parents. Je devrais pouvoir être prête dans ma tête, avoir préparé les phrases, faire face à leur réaction. Certes je lui ai balancé ce que j'avais sur le coeur via MSN, mais j'aurais dit la même chose de vive voix, tant j'étais parvenue à bout. Alors j'attends quoi avec mes parents ?
Je suis incapable du moindre reproche envers ma mère, par exemple. J'ai beau avoir préparé la phrase, l'avoir répétée intérieurement. Elle reste bloquée.
Dire non, ça je sais faire. M'énerver, ça je sais faire. Dire j'en peux plus, ça je sais faire aussi.
Mais j'ai jamais dit ce qui allait pas à mes parents.
Il est peut-être temps de passer du non tout court au "non parce que". Peut-être.
Commentaires
1. Le lundi 2 janvier 2006 à 14:29, par Colinula
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