"It's all about love", film de Thomas Vinterberg. Je l'ai revu hier (je bénis au passage les chaînes de cinéma), et ça m'a fait le même effet qu'en le voyant au cinéma, en 2003. Et même plus, parce que le revoir m'a permis de mieux le comprendre.

C'est un film poétique, c'est une oeuvre sombre et lumineuse à la fois, c'est un monde borisvianesque : Vinterberg donne une vie à des sentiments abstraits. Le manque d'amour provoque des arrêts cardiaques, l'indifférence fait s'envoler les Ougandais car ils ne comptent plus, le monde devenu "froid" subit une tempête de neige généralisée.. Ca me rappelle tellement le nénuphar dans le coeur de Chloé, ou la Gloïre de l'Arrache-Coeur : rivière polluée dans laquelle chacun déverse sa honte.
Et puis Vinterberg met en relation l'histoire particulière de John et Elena avec ce qui se passe dans le monde. Tout est lié, croisé, uni par les interventions ponctuelles du frère de John qui survole le monde en avion. Son "rapport sur l'état du monde" s'achève ainsi : It's All About Love.

Et cette phrase devient obsédante. Sa simplicité provoquante, son évidence affligeante, et pourtant..
It's all about love.
Pour de vrai.