Aussi brutalement que l'amour commence, l'amour peut laisser sur le carreau.
Dans ce blog, je sais très bien que j'ai écrit de nombreux posts sur mon amour pour Sebastian. Je ne les relirai pas, pas tout de suite. Savoir qu'ils existent suffit à me brûler de l'intérieur, et à me donner envie de m'ouvrir la poitrine pour soulager la brûlure. Je n'ai jamais aimé quelqu'un autant, et jamais je n'aimerai quelqu'un à nouveau autant. Mon coeur est brisé comme il ne l'a jamais été. Il y a quelques jours, une émission de radio titrait "Peut-on encore mourir d'amour ?" Oui, oui, bien sûr, on peut mourir d'amour, quand tout à l'intérieur lâche, quand les fonctions vitales tiennent encore mais que le reste est anéanti, qu'il n'existe plus rien que cette pure envie de s'ouvrir la poitrine, plus forte que tout.
Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus quoi dire, quoi penser, quoi respirer. L'air me brûle, je suffoque comme jamais je n'ai suffoqué. L'amour s'en va, l'amour m'a plantée son couteau dans le dos, mon amour m'a planté son couteau dans le dos. Je devrai vivre avec cette lame pour le restant de mes jours, avec le souvenir d'avoir expliqué cet abandon à mon enfant.
L'amour fout le camp, et je me suis cru tellement maline au début, tellement autre. Je pensais qu'on était plus forts que les autres, que nous réussirions là où tous ces autres échouent. Mais comme l'amour est aveugle, je n'ai rien vu venir, ou si peu. Il n'est pire eau que l'eau qui dort, et le tremblement de terre qui vient de m'arriver le montre encore une fois : le calme ne fait qu'annoncer la tempête. Je meurs de n'avoir pas su le voir, je meurs et je dois faire semblant de vivre pour l'enfant qui compte sur moi.