mercredi 9 mai 2007
09/05/2007
00:45
Par Kalleidoscope
Blog
Rien
L'immobilité, affres et délices. Je dors quand je veux, et me réveille de plus en plus tard. Je retrouve ainsi mon rythme de vie préféré, celui où je passe la nuit à lire en mangeant, où la journée n'est qu'une succession de clips sur les chaînes musicales. Je vide méthodiquement mon cerveau, oublie dans un même mouvement les turpitudes de la khâgne et la torpeur sentimentale.
J'oublie.
L'immobilité, le déclin irrémédiable de la volonté pendant que croît l'impassibilité, prenant l'espace laissé par l'espoir et le désir de mouvement.
Je ne fais rien de mes journées, si ce n'est relire tous les Harry Potter de façon anticipée. Je voulais faire ça en juillet, juste avant la sortie du dernier tome, mais les circonstances actuelles me poussent à combler le vide temporel. J'aurais aussi bien pu choisir de me refaire l'intégrale Friends, mais cela ne se superpose pas aussi facilement aux déplacements vitaux nécessaires (type aller faire pipi ou chercher à boire). Avec Harry Potter, l'immobilité de mon esprit est ininterrompue.
Pendant ce temps, je vis par procuration. J'oublie
L'immobilité des sentiments et du corps, pendant que l'imagination prend sa place.
J'ai l'impression d'avoir arrêté de vivre à la fin du concours. Pas immédiatement après, bien sûr. Je parle du contre-coup de la fin de la prépa. L'inoccupation m'a abattue d'un coup, me laissant comme seule. Il y aurait pourtant tant de gens à contacter pour l'année prochaine, tant de lui à rappeler jusqu'à ce qu'il comprenne, tant de moi à secouer pour détruire les fondations de la douleur souterraine.
Celle que je tente d'oublier dans l'immobilité.
Fidèle à ma banalisation des maux, je ne fais pas de drames. Rien n'est plus normal que cette torpeur de fin d'année, elle ressemble à toutes les autres fins d'année, qui sont toujours, quelque part, une fin de siècle. Je suis amorphe, et l'on pourrait m'annoncer que Marilyn Monroe est ressuscitée sans provoquer plus de remous chez moi. Je tourne et tourne à l'imperfection, signalerai toute progression. (Louise Attaque).
Pour l'instant, rien ne bouge, et cela ne me dérange pas.
Je n'ai de toute façon aucune énergie. Ca ne servirait à rien de le rappeler, ma vie n'en serait pas changée. Je suis impassible, et ne me faites pas remarquer que c'est le 56e que je laisse échapper comme ça. Il est toujours trop tard. Peu importe, après tout, la vie est belle quoiqu'il arrive. Et puis je m'épargne une rupture comme ça.
Je n'ai pas l'énergie d'aller à contre-courant de ma lâcheté. L'immobilité est le meilleur moyen de ne pas replonger la tête la première dans les problèmes d'où je ne sors jamais indemne. Je préfère lire Harry Potter que vivre moi-même.
Je ne bouge pas, et cela ne m'a jamais autant reposée. Ca ne me fait pas mal de penser à tout ce que je laisse échapper en ne faisant rien. Je suis une carpette qui voit le temps défiler sans s'en soucier. Je n'ai de toute façon aucune raison de me violenter à bouger ou réfléchir, pas de copain pas de travail rien. Le vide des perspectives.
La vie est belle quand on en fait un dimanche perpétuel.
J'oublie.
L'immobilité, le déclin irrémédiable de la volonté pendant que croît l'impassibilité, prenant l'espace laissé par l'espoir et le désir de mouvement.
Je ne fais rien de mes journées, si ce n'est relire tous les Harry Potter de façon anticipée. Je voulais faire ça en juillet, juste avant la sortie du dernier tome, mais les circonstances actuelles me poussent à combler le vide temporel. J'aurais aussi bien pu choisir de me refaire l'intégrale Friends, mais cela ne se superpose pas aussi facilement aux déplacements vitaux nécessaires (type aller faire pipi ou chercher à boire). Avec Harry Potter, l'immobilité de mon esprit est ininterrompue.
Pendant ce temps, je vis par procuration. J'oublie
L'immobilité des sentiments et du corps, pendant que l'imagination prend sa place.
J'ai l'impression d'avoir arrêté de vivre à la fin du concours. Pas immédiatement après, bien sûr. Je parle du contre-coup de la fin de la prépa. L'inoccupation m'a abattue d'un coup, me laissant comme seule. Il y aurait pourtant tant de gens à contacter pour l'année prochaine, tant de lui à rappeler jusqu'à ce qu'il comprenne, tant de moi à secouer pour détruire les fondations de la douleur souterraine.
Celle que je tente d'oublier dans l'immobilité.
Fidèle à ma banalisation des maux, je ne fais pas de drames. Rien n'est plus normal que cette torpeur de fin d'année, elle ressemble à toutes les autres fins d'année, qui sont toujours, quelque part, une fin de siècle. Je suis amorphe, et l'on pourrait m'annoncer que Marilyn Monroe est ressuscitée sans provoquer plus de remous chez moi. Je tourne et tourne à l'imperfection, signalerai toute progression. (Louise Attaque).
Pour l'instant, rien ne bouge, et cela ne me dérange pas.
Je n'ai de toute façon aucune énergie. Ca ne servirait à rien de le rappeler, ma vie n'en serait pas changée. Je suis impassible, et ne me faites pas remarquer que c'est le 56e que je laisse échapper comme ça. Il est toujours trop tard. Peu importe, après tout, la vie est belle quoiqu'il arrive. Et puis je m'épargne une rupture comme ça.
Je n'ai pas l'énergie d'aller à contre-courant de ma lâcheté. L'immobilité est le meilleur moyen de ne pas replonger la tête la première dans les problèmes d'où je ne sors jamais indemne. Je préfère lire Harry Potter que vivre moi-même.
Je ne bouge pas, et cela ne m'a jamais autant reposée. Ca ne me fait pas mal de penser à tout ce que je laisse échapper en ne faisant rien. Je suis une carpette qui voit le temps défiler sans s'en soucier. Je n'ai de toute façon aucune raison de me violenter à bouger ou réfléchir, pas de copain pas de travail rien. Le vide des perspectives.
La vie est belle quand on en fait un dimanche perpétuel.